Revenons à ce fameux vendredi, source de mes malheurs techniques. Le soir venu, j' allais faire un tour à pieds, et, rencontrais un chien, un étranger, métis du Labrador, en qui je croyais reconnaitre un chien qui avait l' habitude de fuguer.
Bêtement, je niaisais : " alors, tu t' es encore échappé ? Que fais-tu là ? " tout en tendant la main ( droite, hélas ), vers lui, et là............gnac. Cet idiot a mangé un morceau du dos de ma main. Il restait un lambeau cutané déjà agonisant, et on voyait tendons et vaisseaux à travers le sang qui coulait généreusement.
Rentrée à la maison, heureusement pas loin, je désinfecte, tamponne, presse fort une compresse et je dis à ma soeur, hop, vers les urgences, car je ne pouvais débrider moi-même. Réprimant son envie de vomir, car elle ne supporte rien de ce qui est médical, même une piqûre sur un acteur à la télé lui donne la nausée, nous voilà parties.
Reçue par deux jeunes internes et un infirmier qui regardent et disent, sentencieux, " ce n' est pas joli à voir ". Cette blague, je ne venais pas pour le concours de la plus belle main du siècle ! Nettoyage, compresse, bandage, et, " voici un flacon de bétadine pour vous doucher, tête comprise, ce soir et demain matin, puis vous revenez, on vous opèrera à neuf heures trente ". Ah bon !
Retour à minuit à la maison. Douche, sommeil, réveil, douche, puis retour à l' hopital où.......j' ai refusé l' opération, la jugeant inutile et trop chère pour moi, et pensant que je me débrouillerais très bien avec l' aide d' une infirmière. Ils n' étaient pas contents, moi si, parce que je n' ai pas confiance dans la médecine actuelle. Eh oui !
Jolie main, isn't it ? Doigts boudinés, impossibles à plier.....et comble de malheur, tout ce que l' on m' a fait aux urgences, c' est de couper la bague en or que j' avais à l' annulaire, qui datait d' un lointain voyage à Dakar, et à laquelle je tenais comme à la prunelle de mes yeux. Ou presque. Je la ferai souder plus tard.
Depuis cette journée fatale, je me suis débrouillée avec une infirmière, et à ce jour, le vingt et unième, voyez la différence :
Mieux non ? Mais, si j' ai récupéré certaines fonctions, je ne peux toujours pas conduire, impossible de passer les vitesses, ou couper ce qui est dans mon assiette. J' ai l' impression d' être la centenaire " alzheimerisante ".
A suivre.