Nous revenons sur nos pas, en faisant le tour de la place sous les arcades séculaires, et nous nous dirigeons vers l' église.
Une courte ruelle, et, nous y voilà.
Le portail semble vénérable. Il est typique du gothique agenais.
Laq nef parait inondée d' une lumière particulière, à cause de la couleur rose vif des briques de la voûte,
que reflète le dallage du sol.
Les piliers s' élèvent et se divisent avec élégance.
Saint André veille sur cette église, et, lui a donné son nom. Il était né loin de là, en Galilée, sur les bords du Kinneret, peut-être mieux connu sous le nom de lac de Tibériade.
Il était le frère de Pierre, et pêcheur comme lui. Devenu disciple du Christ, il s' en alla évangéliser le monde oriental. Les Ukrainiens disent qu' il fut le premier évangélisateur de Kiev. Les Ecossais le choisirent comme patron national. Il mourut sur la croix à Patras, en Grèce.
Cette église fut bâtie de mille deux cent cinquante à mille deux cent quatre vingt dix. De cette église originelle, elle a gardé la base de ses murs et son portail classé.
Elle constituait un des points forts de l' enceinte de la bastide, et, a participé à sa défense à maintes reprises.
Son chevet fortifié a été repris en partie, au XVIIIème siècle, et, récemment, a été ajouré de vitraux modernes réalisés par un artiste bordelais.
La nef, effondrée, avait été restaurée en mille sept cent quinze, et les voûtes d' ogives en mille huit cent soixante quatre.
Le clocher, quant à lui, doit son allure fortifiée pseudo-romantique, à une restauration de mille neuf cent vingt trois.
Sortant de l' église, nous traversons la place aux arcades, et, reprenons la rue par laquelle nous sommes arrivées.
A mi-parcours, à gauche, s' élève un petit temple, signe que la Réforme a marqué l' histoire de Monflanquin.
Pendant un premier temps, les Protestants s' installèrent dans une moitié de l' église, l' autre, restant aux Catholiques. Puis, en mille six cent soixante treize, ils bâtirent leur temple avec des pierres des remparts.
Mais, en octobre mille six cent quatre vingt cinq, fut promulguée la révocation de l' Edit de Nantes, et le temple fut démoli. Il faut dire qu' en mille cinq cent cinquante neuf, les Protestants avaient en partie, brûlé et démoli l' église.
En mille huit cent six, Napoléon leur octroya, par décret, une ancienne chapelle, dans laquelle ils installèrent leur nouveau temple, tel que nous le voyons aujourd'hui.
Le fronton actuel, la Bible et la croix, datent de mille huit cent soixante seize.
Un dernier coup d' oeil à ces maisons qui ont défié les siècles, et, nous rejoignons la voiture.
Bye bye Monflanquin !