Au terme d'une prudente ascension, nous arrivons au premier étage, où se situe la chambre de Montaigne.
Je pense toujours, bien sûr, à cette bizarre ouverture dans le mur. Alors, Montaigne le Philosophe, polisson ou pas ?
J' ai un petit pincement de déception, et, je pense à certain, ( il se reconnaitra.......),qui attendait avec gourmandise, la confirmation de cette polissonnerie. Il s' agissait tout simplement, d' un système acoustique qui permettait d' entendre ce qui se passait dans l' oratoire quand on ne pouvait pas descendre.
Cependant, un doute subsiste à la lecture de cette inscription trouvée sur un mur de son cabinet de travail. Il ne serait peut-être pas venu seulement pour écrire ! Interprétation de ma part ? Comment savoir ? Il a quand même eu une vie dissolue à Bordeaux avec moult gourgandines !
A l' opposé du lit, se trouve un petit réduit, qui, à l' origine, était fermé d' une lourde draperie. Montaigne, à ce qu' on dit, s' y cachait, quand des fâcheux venaient le débusquer et, qu' il n' avait pas envie de voir. Son système acoustique devait lui donner le temps d' y aller.
Il y avait un peu d' ermite dans ce Montaigne-là. Mais, surtout, et c' est ce que j' aime chez lui, une grande indépendance
Nous retrouverons ce même souci dans son cabinet de travail, à l' étage au-dessus.
Montaigne était petit, nous avons ici, sa tête grandeur nature.
Au-dessous, son coffre de voyage, car Montaigne fut un voyageur curieux des pays qui étaient alors les fleurons de la culture européenne.
De la fenêtre, une vue agréable et apaisante sur le parc;
Une cheminée complétait la pièce, et devait se révéler fort utile l' hiver, car, la fenêtre, avec ses carreaux de papier huilé ne devait pas être très dissuasive à l' égard des vents froids.
Montaigne mourut dans cette chambre, ainsi que le montre ce tableau.
Curieuse idée de cette époque que de se faire peindre sur son lit de mort. mais il est vrai qu' en ce temps-là, la mort n' était pas encore devenue tabou et injuste, et qu' on avait avec elle des rapports simples. Et la spiritualité n' était pas encore devenue dérisoire.
Il reste à monter un étage supplémentaire, pour arriver au cabinet de travail où s' est construit une part de notre héritage littéraire.
Alors, à bientôt !