Ainsi, ma voisine de la rive nord avait suggéré une rencontre à trois. J' y avais souscrit avec intérêt, curiosité, et, un à-priori de sympathie et d' amitié déjà bien étayé par nos échanges virtuels.
Quand j' ai vu arriver vers moi la première d' entre elles, j'ai pensé : " il se pourrait que se soit ma voisine de la rive nord ", et quand elle s' est approchée de moi en disant : " ce pourrait être..." on a rigolé. Cela commençait bien. Deux complices.
Et toutes deux nous avons guetté l' arrivée de la troisième, la copine footeuse. Conforme à ce que j' imaginais, une grande fille généreuse, avec le coeur sur la main comme elle nous l' a démontré dans les minutes qui ont suivi.
Nos voitures à la queue leu leu, nous avons suivi Maryse, promue poisson-pilote. Et nous sommes arrivées au bord de la rivière qui passait, tranquille, à une dizaine de mètres de nous, pour aller rejoindre son amie Garonne. Il y avait là, le petit restaurant sympa qui allait nous régaler.
Il ne fallait pas moins d' une daurade royale à la citronnelle pour célébrer ce jour, et, il me semble me souvenir que Maryse a fait le même choix,
Avec une présentation dont je me suis inspirée pour servir à mes invités de mercredi, un dos de cabillaud à la plancha en salsa d' amandes.
Le saumon à l' estragon de Nath, n' était pas mal non plus.
Comme à mon habitude, quand je suis en bonne compagnie, où l' on parle librement, et que j' écoute attentivement, j' oublie de manger. Zut ! c' était bon, j' aurais du faire un effort de concentration sur l' assiette.
Pour le dessert, ma gourmandise naturelle a repris le dessus, et j' ai fait un sort à ma glace.
Mes deux voisines et amies se sont délectées qui d' un tiramisu très avenant, qui d' une chose aux abricots qui ne l' était pas moins.
Et, tout à coup............vent, déluge, nous ont chassées de notre place. La nature s' est déchaînée avec une violence dont elle a le secret.
Finis le ciel léger et la jolie vue sur la Dordogne
En un clin d' oeil tout s' est brouillé. Le ciel, devenu opaque, avait subtilisé le décor. Le vent martyrisait les arbres, heureusement en sens opposé à nos voitures au cas où poussant le délire jusqu' au bout, il aurait décidé de les abattre.
La pluie, en grosses gouttes d' orage estival, martelait le sol avec rage.
Et puis, l' orage est reparti comme il était venu. Les oiseaux nous en ont donné le signal sous un ciel encore en noir et blanc.
Nous avons pu rejoindre nos voitures respectives qui étaient restées stoïques sous l' averse. Au moins, la pluie avait un peu lavé la mienne, car moins courageuse que Maryse, je ne le fais guère. ( Il y a de super laveries automatiques !).
La belle rencontre est terminée. A bientôt les filles !