Les fleurs côté lac

          Un petit pont de bois enjambe un coin presque secret de ce lac, un peu mélancolique, avec ses eaux mordorées semées de nénuphars enfants.

          Ce petit pont se fait tentateur en dévoilant une allée fleurie, prélude à une balade romantique.

          Cette allée, qui longe le lac, nous engloutit en un éblouissement éclatant et poétique. Suivez-moi et vous serez submergés de couleurs. Pour l' instant, je ne vais regarder que le côté lac; au retour, nous serons côté exubérance.

          Tantôt ce sont des fleurs dont le rose délicat s' harmonise avec l' argent de l' eau,

          Tantôt, ce sont des glaieuls jaunes qui se montent le cou, tandis que fuchsias et autres fleurs sont rouges de jalousie et de colère.

          Celles-ci, éclatantes d' or et de topaze brûlée,dressent la tête orgueilleusement. Elles ne nous laissent apercevoir qu' un tout petit morceau de lac. En sont' elles les gardiennes ?

          Ici, un tapis de fleurs aquatiques jaunes, se cachent timidement derrière des roseaux.

          Et là, c' est le lac qui essaie de se dérober à nos yeux.

          Indifférente, sa surface reste sereine, immobile et sans rides.

          Un léger trouble apparait pourtant à la surface qui semble soudain moins pure. Que se passe t' il ?

          Ces altières fleurs rouges semblent lancer des imprécations vers le ciel. Sont' elles des ennemies du lac ? Celui-ci frémit' il de crainte ?

          Quelques branches amicales se penchent pour le rassurer, et, il reprend de l' éclat.

          D' autres fleurs expriment aussi une timide sollicitude;

          Fleurs et arbustes se pressent sur la rive comme pour protéger le lac des regards indiscrets;

          Et, tout à coup, nous sortons de ce chemin fleuri; le lac se déploie devant nous. Sur la rive, un jeune albizzia étend des branches protectrices sur des hydrangeas dont le soleil a déjà commencé à roussir la blancheur.

          Un autre aspect du lac s' offre à nous. Nous allons l' explorer; il parait différent, plus sauvage.

          A plus tard !