Au moment des équinoxes, la Garonne et la Dordogne connaissent un phénomène fascinant : le mascaret.
Il s' agit d' un évènement rare, qui n' existe que pour quelques fleuves dans le monde, par exemple l' Amazone, la Severn en Angleterre, et pour la France, seuls, les deux susmentionnés.
C' est une série de vagues spectaculaires liées aux fortes marées et qui remontent le fleuve à contre-courant.
Elles font la joie des surfers, dont certains n' hésitent pas à parcourir des centaines de kilomètres pour être au rendez-vous du mascaret.
Ces vagues, qui courent sur le fleuve par séries de cinq à dix, sont suivies de remous. Elles se déplacent à une vitesse qui varie de quinze à vingt kilomètres/heure. Leur hauteur peut atteindre deux mètres.
Quand la marée commence à monter, l' eau océanique s' engouffre dans l' estuaire, et, là, se heurte au courant du fleuve. La profondeur n' étant plus la même, se crée la série de vagues qui peut ainsi remonter le fleuve jusqu' à deux cents kilomètres à l' intérieur des terres.
Sur la Garonne, le mascaret remonte jusqu' à Barsac, jusqu' à Libourne sur la Dordogne.
Le meilleur endroit pour l' admirer est à Saint Pardon de Vayres, et les gens ne s' y trompent pas, qui, à chaque fois, se pressent en foule dans ce village.
Et la récompense est souvent un merveilleux spectacle quand la lumière décide de jouer avec le mascaret, rêvant peut-être, elle aussi, de chevaucher la vague rousse.
( Etant toujours immobilisée, je me suis contentée de photographier l' écran du téléviseur lors du journal de TF1 du 11/09 ).