Aujourd'hui, j' aborde la vieille ville par une porte massive et un tantinet rébarbative;
Ce n' est pas étonnant, j' apprends par une enseigne proche que c' est la Porte Prison.
Oh ! Attention ! N' est-ce pas dangereux de franchir cette porte ? Ne cache t' elle pas une cohorte de gendarmes prêts à fondre sur l' imprudent promeneur et à l' envoyer dans un cul de basse fosse ? Comme ça, pour le plaisir !
Taratata ! comme disait Scarlett, si c' est l' aventure qui est derrière cette porte, allons-y !
Eh bien voilà ! C' est fait ! Un petit regard en arrière....mais non, aucune herse n' est tombée pour m' empêcher de m' échapper. pas le moindre gendarme à l' horizon, la Porte Prison doit être désaffectée. Youpi ! Je vais pouvoir continuer la balade.
Tiens, un appartement à vendre ! Bien situé, à côté d' un marchand de musique.
Je remonte une rue dans laquelle il me semble apercevoir un beau bâtiment. Elle longe apparemment la cathédrale.
Un bel immeuble ancien se devine dans cette rue; je crois qu' il vaut la peine que je m' approche.
Je ne sais ce que c' est, mais, peut-être que quelque vannetais me lira et pourra me le dire. Voyons-le de plus près.
Il est magnifique !
Une jeune dame inconnue, qui semblerait vouloir jouer les stars, prend la pose devant moi.
Au bout de la rue, une place; laquelle ? Mais qu' importe, je me promène au hasard des rues de Vannes.
Avoir la sensation de se perdre dans une ville inconnue, ou presque, est assez excitant. Allez, je tourne là, eh ! mais c' est ma rue aux caramels ! Je sens qu' il va y avoir une escale !
Cette grille sur la droite,
C' est un petit castelet, château Gaillard, je crois, qui abrite le musée d' Histoire et d' Archéologie.
Au bas de la rue, la place des Lices; je reprends la rue Saint Vincent et me retrouve face au port de plaisance.
Le ciel s' est chargé davantage. Il est superbe avec ses nuages qui noircissent de plus en plus. Il est breton....( Je vais encore m' attirer des foudres ). Je décide d' aller au bout du port, si je prends la douche ...tant pis.
J' ai eu raison d' y aller. Le ciel semble prêt à écraser la ville; l' eau, vert sombre, reflète les mâts des bateaux en tremblotant.
Je crois que ce ciel pesant va finir par me tomber sur la tête, et, qui sait, m' engloutir ! Hop ! Je rentre, ce n' est pas loin, au bout du quai.