Ils sont situés dans la partie nord du Médoc, entre la route des Lacs et l' océan, à Grayan.
Ces étangs, au nombre de trois, sont surtout connus des pécheurs. Peu de touristes les connaissent, et même les Médocains ne les connaissent pas tous.
J' ai du me renseigner auprès de l' épicière de Grayan pour les dénicher, et la pancarte, en retrait de la route, ne facilite pas les choses. J' ai même failli les rater.
Un petit chemin, que l' automne a rendu polychrome, semble filer droit vers la mer.
Trompeur, il tourne brusquement à gauche, une centaine de mètres plus loin. Là, on fait environ cinquante mètres, et, sur la droite, un autre chemin très court vient buter contre une barrière. Une fois franchie, trois ou quatre pas et, me voilà face au premier et plus grand de ces étangs.
J' étais venue il y a quelques jours, quand c' était encore l' été. Mais toutes mes photos ont disparu dans le second naufrage de mon ordinateur.
Aujourd'hui, le temps est plus instable, et il ne fait plus que dix huit degrés. La lumière est totalement différente. Mais, je crois que je suis dans une phase d' éclaircie, et le soleil va venir faire un petit tour. Quoi qu' il en soit, ces étangs sont pleins de charme.
Le ciel changeant pare l' eau d' irisations vertes et bleues.
En baissant la tête, je me surprends à regretter amèrement d' être venue sans un sac. Des cèpes se rient de moi, étalés en colonies en bordure du chemin.
Ce sont des cèpes de pins. Il est vrai qu' ils sont, à mon goût, moins bons que ceux poussant au pied des chênes, mais.......quand même..........Il y a aussi ceux qui sont beaux à voir, mais qu' il est préférable de ne pas manger.
Pourtant, il y a eu un gourmand. Cette forêt regorge de chevreuils, cerfs, écureuils et sangliers......Ces derniers qu' il serait dangereux de rencontrer. Mais ils préfèrent sortir le soir, traverser les routes en trombe pour aller percuter quelques imprudents qui prennent la route des Lacs la nuit.
Lequel d' entre eux a goûté ce champignon ?
Mais, je m' égare dans ces digressions gastronomiques. Alors nous reprendrons plus tard la balade, aprés mes élucubrations botaniques.