Quand ma soeur et moi avons emmené Victor le Chien chez son coiffeur, nous avons accompli ce qui est devenu une sorte de rituel : une promenade dans le parc voisin. Jamais nous n' y étions allées en automne, et, dès l' entrée, les couleurs nous ont sauté au regard.
Mais c' est en arrivant près du lac, que la splendeur nous attendait avec les cyprès chauves de Louisiane.
L' automne avait revêtu ici ses plus beaux habits pour enchanter le parc.
Différents tons de vert se mélangeaient au roux pour faire au lac un écrin de charme.
L' eau délayait un peu les couleurs,
Et finissait par ressembler à une palette de peintre.
Parfois, le lac nous entrainait dans un monde d' illusion, où l' on ne savait plus dans quelle dimension nous nous trouvions.
Puis, au bout de quelques pas, la magie colorée recommençait
En certains endroits, le décor était léger et gracieux,
Ailleurs, il prenait presque une dimension tragique,
Mais toujours, la beauté était au rendez-vous.
Les canards réalisaient'ils dans quel monde magique ils vivaient ? On les enviait presque.
L' heure tournait. Victor le Chien allait nous attendre et serait de mauvaise humeur.
Alors, au-revoir le parc, et merci d' offrir tant de beauté aux regards des humains.
Bonne journée à tous !