Il y a quinze jours, l' automne faisait encore semblant d' être l' été, et j' étais allée à la plage. Le ciel était bleu, l' océan, hésitant entre le bleu et le vert, avait décidé de mélanger les couleurs. Bien sûr, j' avais pris des photos, mais....c' était sans compter avec mes tracas informatiques, et elles avaient été perdues.
J' y suis donc retournée il y a deux ou trois jours, et même s' il faisait encore doux, l' automne avait fini par chasser l' été. La lumière n' était évidemment plus la même, mais elle était belle aussi et méritait bien d' être photographiée.
Je décidais d' aller marcher sur la plage, et, descendis l' escalier qui plongeait vers elle.
La marée montait. l' océan grondait, de ce souffle puissant et ample qui m' a toujours fascinée. Il roulait des vagues venant de l' autre bout de l' horizon, et qui enflaient avant de venir s' écraser sur le sable dans des gerbes d' écume blanche.
Regardant vers le sud, je vis un ciel menaçant, chargé de la promesse d' un orage espagnol plus tard dans la soirée.
Vers la plage nord, par contre, le ciel était encore clair, décidé à faire de la résistance, face à l' envahisseur.
Face à moi, il se parait de rose tendre, le sable était jonché de galets de toutes couleurs que la mer allait bientôt reprendre.
Ces magnifiques rouleaux ne pouvaient que tenter un surfer.
Et il ne tarda pas à apparaître,
Montant audacieusement à l' assaut des vagues.
Pendant ce temps, les nuages ibériques devenaient de plus en plus noirs, essayant d' occulter complètement le soleil qui, filtré par eux, avait un air bizarre et indécis.
Je décidais de partir. Non, ce ne sont pas les traces de Victor le Chien. Il est malade en voiture. Pourtant, je suis sûre qu' il aurait aimé courir sur la plage, mais un trajet, même court, n' est pas pour lui une partie de plaisir.
Et ce n( est pas non plus l' empreinte de mon pied, je ne m' appelle pas Berthe !
A bientôt.