Une voix me sort de ma torpeur mentale : " Madame, où est le chemin pour retrouver la route, je ne sais plus trop où je suis ? ". Vite, je rattrape mes pensées au lasso.
Un homme âgé, bardé d' appareils photos et d' objectifs divers, semble effectivement un peu perdu. Il avait suivi cette rive sauvage et ne savait plus où était le chemin conduisant vers le monde dit civilisé. Je lui montrais les deux petits bateaux blancs et le portail que l' on apercevait derrière, et lui dit que le chemin était entre eux.
Nous avons discuté un moment et il m' a exhortée à m' inscrire au club de photos dont il faisait partie. Je suis assez allergique aux clubs et groupes de toutes sortes, alors............je ne crois pas que j' irai, bien qu' il m' ait assuré que l' on y apprenait des choses intéressantes en photographie. On verra !
Il est parti, et j' ai repris ma chasse à l' image.
Il y a pas mal de bateaux au mouillage. Attention aux taxes...........
Quelques-uns, échoués sur la petite plage,
Facétieux, un mince mat s' est transformé en serpentin aquatique.
De ce côté, pas de sable, mais une herbe rêche et un monde de rousseur.
Je suis revenue vers la plage les mimosas et la forêt qui en faisaient la toile de fond.
Un étroit chemin traçait sa voie au milieu d' entre eux;
Petit chemin privé d' accès à la plage.
A son débouché, le lac, et un beau catamaran blanc.
A gauche, le chemin vers la sortie perdue du vieux monsieur.
Un petit tour sur le ponton branlant d' accès interdit, juste pour le plaisir de transgresser la chose défendue.
Et je laisse ce lieu enchanteur, pour rentrer enchantée, (je sais, c' est facile, mais c' est vrai), à la maison.
( Et je suis toujours enchantée quand vous laissez une trace de votre passage).