Toujours en visitant mon passé, je suis entrée dans ce parc dont je n' avais pu que l' admirer avec envie.
Un pigeon semblait décidé à me piloter dans ces allées au dessin fantaisiste.
Mais, très vite, il abandonna. Tant pis, je ferai donc la visite seule. En fait, ce parc est assez désordonné, ce qui n' est pas pour me déplaire, au contraire.
Là, un arbuste comme un gros bouquet de fleurs blanches, ici, une flaque rose, qui se cache timidement dans un coin de la photo, comme si elle craignait de rompre l' harmonie de cette palette verte,
Mais qui, plus loin, éclate en bouquets qui veulent se faire plus grands que les cèdres environnants.
Je parcours ce parc avec délice, au hasard de mes pas et des perspectives.
Les arbres sont tous plus beaux les uns que les autres. Comment étaient' ils à la fin des années soixante ?
Quel tourment agite celui-ci dont les branches semblent se tordre de douleur ?
Vus de loin, on dirait que ces arbres ont été taillés en boule.
Je ne me lasse pas de les admirer, d' autant plus que je n' ai aucun souvenir de ce parc que je ne faisais qu' apercevoir.
Je ne me souviens pas non plus de ce petit pavillon conique.
Parfois, j' arrive sur une petite clairière,
Ou bien, une plus grande;
Et voilà probablement, l' ancienne maison des gardiens, si peu dans le style local.
Je cherchais mon fantôme, en pensant à la chanson de Laurent Voulzy. Mais, quand j' étais interne dans cette clinique, le temps de la queue de cheval, de la jupe plissée et du duffle coat était fini. Finies aussi les acrobaties et les folles randonnées en scooter avec celui de mon ami.
Son sursis terminé, il faisait alors son service militaire dans l' est de la France, et nous avions maintenant des voitures avec lesquelles on se prenait pour Fangio. ( On dirait Sebastien Loeb maintenant !). Les vitesses n' étaient pas limitées, et les flics indulgents. Ils se contentaient de nous morigéner. On faisait Bordeaux / San Sebastian en deux heures pour aller acheter des allumettes et boire un chocolat à la cannelle.
Bon, stop à la nostalgie. J' ai dit qu' en ce parc était née une légende. C' est, évidemment, une histoire de trésor qui aurait été caché près d' un vieux chêne. Ah ! si j' avais su ça plus tôt !!!! Parce que personne ne l' a jamais trouvé. On ignore à quelle époque cette légende est née, mais, le quartier qui se situe au nord de ce parc en a tiré son nom : quartier des Ecus.
Cette légende a été rapportée par Madame R., une élue de la Mairie du Bouscat. merci à elle, même si je ne l' ai pas reçue directement de sa bouche.
Voilà, le pélerinage est terminé. Un dernier regard au château, pour boucler la boucle.
A bientôt !