Il se passe de drôles de choses dans la nature. Il y a deux ans nous avions de magnifiques nigelles de Damas. Elles formaient un amas d' un fort joli bleu céleste, et voilà que l' an dernier elles avaient disparu. Cela nous désolait car nous aimons bien ces fleurs.
Et cette année ! Cadeau ! Les voilà revenues ! Mais, bien timidement. Au lieu du tapis de nigelles, il y en a une par-ci, par-là, petite égarée au milieu d' autres plantes.
Il y en a même une blanche, elle aussi, égarée et solitaire.
Il est rarissime d' entrouver plus d' une quelque part.
Mais nos nigelles ne sont pas les seules revenantes; nous avions une plate-bande remplie de poppies, venus de Californie, tout vêtus de jaune. Depuis deux ans, plus un seul, et cette année...........en voilà un, perdu au milieu des marguerites.
Et l' euphorbe, qui nous avait aussi abandonnées, refleurit avec ardeur; pour se faire pardonner ?
Et, à côté des revenantes, il y a les égarées. Que font celles-ci, au milieu des marguerites, qui, décidément, attirent beaucoup.
Et qu' est allée faire cette marguerite justement, parmi les myosotis ?
Et ces géraniums bleus, surgis de nulle part ?
Vraiment les choses sont bizarres. Cette jalousie, toute seule dans le jardin de l' est, exposait l' an dernier ses piquants acérés dans le jardin de l' ouest en compagnie de ses soeurs.
Et là ! Est-ce la place d' une rose ?
Et celle-ci, toute chiffonnée, perdue au ras du sol !
Alors que ses semblables cascadent tout autour de la maison. Mais j' en parlerai plus tard.
Pendant ce temps, Madame Araignée s' est installée un bel hamac.
Sans doute attend' elle que je parte pour s' y bercer et s' y reposer. Je m' en vais donc sur la pointe des pieds.
A plus tard !