Il y avait en Orient, au IIIème siècle, une femme d' une grande beauté : la reine Zénobie.
Après l' assassinat de son époux "roi des rois" et de son fils aîné, elle prit les choses en mains et, plaça sous son autorité la Syrie, la Phénicie et jusqu' à la Bithynie, (que l' on situait en Turquie), après que ses troupes eussent vaincu les Sassanides perses. (Déjà casse-pieds).
Zénobie fit de Tadmor ou Palmyre, le brillant phare culturel de l' Asie Mineure, attirant des artistes, des philosophes, et même, des premiers chrétiens.
De nos jours, Palmyre est une oasis dans le désert syrien, mais, des ruines splendides attestent encore de la grandeur de la civilisation inspirée par Zénobie.
Celle-ci n' éprouve devant ces ruines qu' une vague tristesse car, le temps est impitoyable, elle le sait, mais ces vestiges sont là pour témoigner qu' elle a, un jour, existé.
Mais aujourd'hui, Zénobie a peur. Des hommes, en habits couleur de mort, fanatiques et incultes, sont entrés dans son ancienne capitale,
Et comme toujours, veulent détruire ce qui est antérieur à leur prophète de malheur, car ce que leur dieu n' a pas créé ne peut exister.
Alors, ils proclament qu' ils vont détruire les ruines magnifiques de Palmyre, et l' angoisse de Zénobie atteint son paroxysme car, ce faisant, ils vont l' effacer de l'Histoire.
Les témoins de pierre vont disparaître.
Les larmes de Zénobie sont des appels au secours. Les hommes du XXIème siècle sont' ils devenus si béotiens que nul ne se lève pour aller défendre ces trésors de l' Antiquité humaine ? Des inscriptions rares et uniques seront-elles perdues à jamais ?
Vont' ils continuer sans réagir à regarder détruire le passé historique de notre Humanité, pour qu' un jour, ne sachant plus d' où l' on vient, on ne sache plus où l' on va ?
Est' il possible qu' il manque seulement une volonté politique pour aller protéger ces lieux qui ont vu émerger les premières civilisations humaines ? Ou la niaiserie acculturée des assaillants s' est' elle déjà répandue en une funeste épidémie ?
Est' il possible qu' une certaine lâcheté nous fasse maintenant préférer un autre genre de décor ?
Parce que : " A force de tout supporter, on finit par tout tolérer; à force de tout tolérer, on finit par tout accepter; à force de tout accepter, on finit par tout approuver ". ( saint Augustin ). Malheur à nous si nous ne réagissons pas.
Je ne peux m' empêcher de penser que, sans de tortueuses manigances et arrière-pensées odieuses, on pourrait stopper et anéantir ces fous sanguinaires et leur rêve d' asservissement mondial.
Où es-tu Shéhérazade ?
cocomil 21/06/2015 00:06
Simone 21/06/2015 08:52
Ramon 20/05/2015 15:25
Simone 20/05/2015 16:41
kasimir 18/05/2015 14:21
Simone 18/05/2015 17:06
aln03 18/05/2015 11:13
Simone 18/05/2015 11:33