C' est en sens inverse que je reprends l' escalier.
Le long du mur, à ma droite, je remarque de magnifiques fleurs blanches couronnées d' étamines dorées.
Ce sont des Carpenteria Californica. Elles furent découvertes dans la Sierra Nevada en mille huit cent quarante neuf, par un nommé Fremont, qui dédia cette plante à M. Carpentier, professeur à l' Université Tulasne de Louisiane, qui la découvrit en Californie à la fin du XIXème siècle.
Une autre plante attira mon attention, sa fleur jaune, ses feuilles vertes à liseré argenté, me rappellent vaguement quelque chose.
Son nom : Cytise du Maroc, me la remémore aussitôt, et je sais où je l' ai vue. Au printemps, nous avions l' habitude d' aller pêcher au lac de Daïet Aoua, dans la région d' Ifrane. Il n' y faisait pas toujours très beau, et la neige couvrait les sommets du Moyen Atlas. On couchait dans ce petit hôtel d' Imouzzer du Kandar, à côté de la mosquée, où on se gelait toute la nuit, parce que, bien sûr, comme on s' y prenait toujours au dernier moment, le gîte de Daïet Aoua et l' hôtel d' Ifrane étaient complets. C' était la saison de ski. Il me tardait de redescendre vers Fez pour retrouver la chaleur.
Mais je m' égare, magie des souvenirs qu' une fleur, déguisée en madeleine de Proust, fait remonter à la surface. Revenons à Turenne.
A ma gauche, la ville basse s' étend, nonchalante. Ce petit point rouge, dans le premier parking, me fait un clin d' oeil : " Ne t' en fais pas, je suis toujours là ".
Et, un peu plus bas, ces belles fleurs roses vif, dont un ami blogueur, (qui se reconnaîtra), m' a donné le nom il y a peu, et que j' ai encore oublié. (Peut-être voudra t' il me le redire ! Et cette fois, promis, je le noterai).
Puis, je repasse en sens inverse la première porte; je laisse donc le château derrière moi, et, vais entrer dans la ville haute.
A plus tard pour son exploration.