Après avoir passé la salle de garde, quelques marches à gauche, les vestiges d' une autre porte, et.....
... J'entre dans le jardin du château. Face à moi, à l' autre extrémité : la Tour César qui essaie de se cacher derrière un pin parasol.
A ma gauche, j' aperçois une petite buvette. Elle me tend les bras et je vais m'y jeter avec délice.
Obéissant à une pulsion de l' enfant qui se planque en moi, et jamais profondément endormi, je demande une grenadine. Depuis combien d' années n' en ai-je pas bue ? Un jeune homme me l' apporte, puis, s' assied à deux mètres de moi. Et comme, parait' il, je ne peux pas rester longtemps sans parler, j' engage la conversation.
Il m' apprend que ce jardin, organisé " à la française ", a été créé en mille neuf cent vingt par son arrière grand-père, qui avait acheté le château.
C' est à la place des ruines qui existaient entre la Tour César et le donjon, que le jardin a été élaboré.
Il avait fait construire une maison, accolée au donjon, dans laquelle il habitait avec sa famille.
Il y a des roses blanches,
Rouges,
Et même une vigne;
Une petite construction, surplombant les remparts, réveille mon imagination, et, je rêve qu' elle servait aux gardes à jeter de l' huile bouillante sur les téméraires et inconscients assaillants qui auraient tenté d' escalader la muraille.
Avec, mais oui, une sorte de rancoeur dans la voix, le jeune homme me dit que cet arrière grand-père était plutôt égoïste, car, pour satisfaire ses lubies, il n' avait pas hésité à ruiner sa famille, ce qui fait que son père avait du travailler comme professeur d' anglais, et que, lui-même, était maintenant le gardien de ces lieux et responsable de la buvette.
Enfin, il habitait quand même la maison du grand-père.
J' ai compati, enfin, un peu, et me suis dirigée vers la sortie,
En pensant, avec un plaisir certain, que cette fois j' allais suivre la pente descendante.
Je vous y donne rendez-vous !!!