Nous étions lundi dernier, une belle et claire matinée d' août, déjà chaude. Un hibiscus rouge, jaloux de ceux qui avaient enjolivé le jardin de derrière la maison, venait d' ouvrir sur le monde, une large corolle écarlate.
Et soudain, un grand vent s' est mis à souffler, en longues rafales sèches. Tous les arbres du jardin se sont mis à danser, et, j' écoutais, avec délice parce que j' aime ça, le long hurlement du vent dans les grands pins malmenés.
C' est sans doute parce que j' étais focalisée sur ce hurlement, que je n' ai rien entendu, et que j' ai eu la surprise, une heure ou deux plus tard :
Stupeur ! Que s' est' il passé ? Un gros lierre, qui étranglait un de nos chênes depuis au moins trente ans, a profité des rafales pour se détacher de ce chêne qu' il côtoyait depuis trop longtemps.
Ma soeur et moi, nous apprêtions à partir faire des courses, et nous voilà bloquées. Ma soeur ne pouvant plus conduire pour un temps indéterminé, a suspendu son assurance, alors, pas question de prendre sa voiture, qui, de toute façon, était devant la mienne, donc doublement bloquée.
Avec de simples cisailles, nous avons essayé de dégager l' arrière pour pouvoir partir, mais.....je me demande si nous n' y serions pas encore, si le voisin d' en face, pris de pitié, ( mais rigolard ), n' était pas venu avec sa tronçonneuse.
On le regardait faire, et voyait avec satisfaction, le tas de branches augmenter sur les bas-côtés.
Enfin, la voiture fut dégagée; mais il fallait maintenant coluper ce qui était en travers de l' allée du garage, ce à quoi s' employât l' obligeant voisin. Heureusement qu' il était là !
Aprés plein d' efforts, tout fut terminé. Heureusement que ce gros tronc n' a fait que raser l' arrière de ma voiture !
Ouf ! Je m' en tire bien. Il n' y a que des dégâts mineurs : éraflures et petites bosselures en creux sur le toit. Cela aurait pu être bien pire !