Peut-être vous souvenez-vous de Philibert le Résinier, qui passe une retraite paisible auprés de l' oranger du Mexique, qui, par les quelques fleurs restantes de sa dernière floraison de l' année, l' entoure d' une aura odorante que le soleil de cet été indien lui fait exhaler.
Hier, bien installé sur son siège, il étalait ses membres, les baignant de la tiédeur de ce soleil caressant, sans doute en cadeau à ses rhumatismes.
Je m' aperçus alors qu' il avait dénudé sa cuisse gauche.
Mais qu' est-ce qu' il lui prend ? A son âge ! Il me semblait même apercevoir quelque chose dessus. Intriguée, je m' approchais craignant pour lui quelque blessure infligée par un de ces insectes lithophages, dont on avait vu quelques exemplaires. Et, que vis-je ?
Un lézard, prenant sur Philibert son bain de soleil pluri-quotidien. Mais quel manque de respect pour ce vénérable vieillard !!!
Le lézard regardait quelque chose, d' un oeil un peu torve, ses pattes étalées mais que l' on devinait prêtes à se détendre pour détaler en urgence....Ou saisir une proie.
Je distinguais effectivement une petite forme sombre, mais je n' osais approcher plus prés pour ne pas interrompre ce bain de soleil si apprécié de notre lézard. Alors, un coup de zoom.
Il ne m' a pas permis de savoir à quoi avait affaire ce lézard, mais de me rendre compte combien il était beau dans son habit vert et roux.
Allez, ami lézard, profite bien des derniers feux du roi du ciel. Aprés tout, comme Philibert, tu as peut-être des rhumatismes à traiter !