Il faut que je me rende à l' évidence, je ne vois pas la sirène. Par un incompréhensible tour de malice, elle se dérobe à mon regard.
Tant pis, Collonges la Rouge a d' autres trésors à mes yeux, par exemple cette très vieille maison avec son éblouissante glycine blanche.
ou bien celle-ci, qui cache le " Jardin des thés ".
J' aime beaucoup ces anciennes demeures avec leurs gros moellons rouges, enfouis sous une verdure luxuriante.
Plus loin, une invitation à déguster, sous une fraîche tonnelle.
Je ne me laisse pas tenter car, hélas, le temps commence à m' être compté. Et, j' ai encore, trainant sur mes papilles, les saveurs mélangées de ma glace.
Sur ma droite, venant de je ne sais où, monte une ruelle s' ouvrant par une belle arcade végétale.
Quelques ex affamés, repus, s' attardent à la terrasse d' un sympathique restaurant.
Il me plait beaucoup avec son balcon fleuri et ses arcades de bois.
Et, je débouche sur un merveilleux endroit, une place carrée qui semble avoir concentré une grande partie du charme de Collonges pour elle seule. Je la trouve si belle, que je l' ai mise en fond d' écran sur mon ordinateur......pour l' instant.
Mes pas m' ont presque amenée à l' extrémité du village. Ici, une petite chapelle qui ne paie pas de mine mais si jolie dans sa simplicité : la chapelle des Pénitents Noirs.
Elle nous a été léguée par le XVème siècle.
L' intérieur est dépouillé et magnifique.
La clé de voûte, très simple, enjolive ces arcs parfaits.
Une statue de bois, sur lequel on peut voir des restes de polychromie du XVIème siècle, représente le patron de cette chapelle : St Maximin.
Je vais devoir retourner sur mes pas et rejoindre l' entrée du village. Je vois pointer le clocher de l' église St Pierre; nous la visiterons plus tard, au cours d' une ultime balade.
Alors je vous donne rendez-vous.