Quand j' allais à Soulac prendre mon service à la maison de retraite, je les voyais courir chaque matin et, chaque soir quand je revenais.
Je m' étais promise d' aller voir ça de plus près, et depuis, je mange des oeufs d' une saveur inégalée.
Il n' y a pas que des poules, des canards gras colonisent une autre partie du vaste terrain où tous s' ébattent librement.
Les canards semblent très tranquilles, mais les poules !!!!! D' abord elles font des clans, ce qui, déjà, peut être générateur de disputes.
Je me demande d' ailleurs, si il n' y a pas de l' affrontement dans l' air ! J' en vois deux ou trois qui se regardent un peu de travers.
Certaines, moins belliqueuses, s'éloignent prudemment.
Et vont se réfugier dans un clan ami.
Les commères des deux camps, chacune dans leur coin, se mettent à caqueter bon train, et les regards échangés sont peu amènes.
Les placides palmipèdes voient cependant monter l' orage et commencent à s' interroger.
Certains activent leurs ailes pour être prêts à toute éventualité.
Allons-nous vers une guerre gallinacée ? Je vois sortir des réservistes de leurs casernes. La température monte.....
Et soudain, je réalise la date à laquelle nous sommes. Danqs quelques jours : Noël. L' énervement gagne ces Messieurs et Dames le Volailles. Je ne les regarde plus du tout de la même façon, car tout le tragique de leur situation m' apparaît.
Quel sort funeste les attend !!!