Pendant la Seconde Guerre Mondiale, Bordeaux, de par sa facilité d' accès à l' océan Atlantique, était une importante base stratégique pour l' armée allemande.
A l' automne mille neuf cent quarante trois, les quais et le port de la ville sont devenus une cible privilégiée pour l' aviation alliée, aussi, des abris anti-aériens fortifiés furent-ils construits en divers endroits de la ville et, en particulier, à proximité des quais.
Un bunker particulièrement important fut construit place des Quinconces, presque à l' angle des quais. Il mesurait quatre vingt trois mètres carrés et deux mètres trente sous plafond. Il nécessita neuf cent quatre vingt treize mètres cubes de béton armé de soixante tonnes d' acier.
L' intérieur était " tout confort ". Rien ne manquait : électricité, eau courante, chauffage par poêle, sanitaires, dortoir, salle de radio, le tout carrelé et lambrissé.
En mille neuf cent quarante six, il y eut à Bordeaux, l' exposition coloniale. Le bunker fut alors dissimulé sous une construction temporaire. L' année suivante, il fut arasé à un mètre trente et recouvert de trente centimètres de terre argileuse et calcaire.
Propriété de la ville de Bordeaux, il est un des rares vestiges militaires datant de l' Occupation.
Trois autres bunkers, destinés à l' entreposage des munitions, s' élevaient à proximité de ce qui est aujourd'hui un parking pour autobus, allées de Bristol. Ils étaient reliés entre eux par des tranchées bétonnées et défendus par des chevaux de frises barbelés.
Un grand blockhaus à double entrée, se trouvait, pour ceux qui connaissent Bordeaux, à l' emplacement des quais, face au cours Xavier Arnozan.
De ces derniers, il n' y a plus aucune trace.