........Qui a fait pleurer les roses.
Samedi, enfin, l' été était presque là; le thermomètre affichait 30°, un délice !!!!
Dans le jardin, tout devenait magique, et Sa Majesté la Rose de Mai rayonnait dans ses différentes robes. De la plus modeste,
Aux plus somptueuses;
Epanouies,
Ou venant de naître.
Jeune rose de porcelaine,
Ou vieille rose fatiguée qui, depuis douze années, veille sur l' endroit où reposent les cendres de Freddy, le chien qui avait précédé Victor.
Fraternisant,
Ou dans un orgueilleux isolement.
Elles étaient les reines du jardin, et toutes les autres fleurs s' inclinaient devant elles.
Et puis vint le soir. Le ciel avait pris une teinte livide de mauvais aloi.
Les branches des arbres s' agitaient follement, prises d' une sorte de frénésie mauvaise.
Et, soudain, le déchainement ! Le tonnerre grondait avec violence, les éclairs zébraient le ciel et illuminaient la nuit d' une lueur blême.
La pluie tombait drue, en grosses gouttes hargneuses.
La télé s' éteignit, la lumière électrique vacilla. Le monde, alentour, semblait pris d' une folie belliqueuse.
Dimanche matin avait ramené le calme.......et le désastre. Nos belles roses, si fières, baissaient le nez piteusement.
Les branches des rosiers allant jusqu'à toucher le sol.
Certaines roses rouges étaient déchiquetées.
Mais les roses sont fières et courageuses; le soleil qui revient va les aider et elles vont vite relever la tête. A nouveau, elles vont regarder vers le ciel pour le plaisir de nos yeux et de nos âmes.