Hier encore, le soleil tentait de nous carboniser de ses rayons flamboyants. J' en avais profité pour aller rendre visite à des amis dans l' Entre-Deux-Mers.
Sans méfiance, nous prenions le thé en mangeant ce délicieux gâteau amandine aux poires,
que j' avais fait, spécialement pour Eliane, en guise de réconfort, car elle se remet juste d' une maladie qui l'a harcelée tout l' Eté. On discutait selon notre habitude, sans prêter grande attention à ce qui se préparait à l' horizon de l' ouest.
Le grand ciel bleu avait disparu, et des nuages noirs et menaçants envahissaient le ciel, là-bas, au-delà de Malagar.
Déjà, le matin, quand j' avais ouvert les volets, le ciel montrait grise mine.
D' énormes nuages gris foncé commençaient à coloniser l' espace. Ils furent bientôt beaucoup plus nombreux et semblèrent danser dans l' air lourd.
Puis, contrairement à ce qu'ils laissaient présager, les nuages parurent se déliter, et le ciel bleu qui se cachait derrière eux se montra peu à peu,
Pour faire place bientôt à un ciel immaculé où le soleil triomphait à nouveau.
Pour cette raison, les nuages menaçants qui semblaient vouloir écraser les molles collines plantées de vignes et d' arbres, ne m' inquiétaient guère et n' altéraient en rien mon inébranlable optimisme. Et c' est comme ça, que, traînant pour repartir chez moi, je me suis trouvée sur l' autoroute au moment où de véritables cataractes se déversaient dans un fracas de fin du monde, et d' éclairs préfigurant une véritable apocalypse.
C' est comme ça aussi que j' ai mis plus de deux heures pour rentrer chez moi, au lieu des quarante cinq minutes habituelles.
...........et une trentaine de minutes plus tard...........
Mais quelle inconstance quand même !!!