Dans la splendeur du ciel de l' automne naissant, il y avait ce matin, un chassé-croisé de ces stries laissées par les avions décollant de l' aéroport de Bordeaux-Mérignac.
Et je pensais avec une certaine nostalgie, au temps pas si lointain, où je parcourais les quinze kilomètres m' en séparant, pour m' envoler vers ces endroits du monde où mes rêves devenaient réalité.
* New York, porte de mes Amériques, où j' aurais aimé arriver en bateau pour saluer Lady Liberty,
le canyon de ses avenues, arpentées tant de fois;
* Les jardins d' Ein Gedi, balcons sur la mer Morte où les rochers s' habillent de sel;
* Les pileuses de mil du Niger, ou le singe, méditant au bord d' une piste kényane;
Et toutes ces autres images qui se bousculent dans mes souvenirs.......Les rêves ont pali, se sont un peu décolorés, ont pris la couleur d' or terni des souvenirs précieux.
Et quelques vers de Jean-Charles Dorge me viennent en mémoire :