Nous voilà de retour sur la place de l' église. Elle est entourée de belles, et austères, maisons de grès rouge, donnant à ce village un air de petite Collonges-la-Rouge,
En moins éclatant.
Cette petite place, très ombragée, est le coeur du village, et c' est là que se dresse, tout naturellement, le monument aux Morts. Il n' a rien de particulièrement remarquable, mais il est un symbole des villes et villages de France, témoin de l' histoire de notre pays et de son âme.
Il y a un autre monument qui nous intrigue : une stèle surmontée d' un buste. Qui est-ce ? Un enfant du pays, c' est sûr. Et sans doute une gloire locale, car on devine un uniforme et le grand cordon de la Légion d' Honneur qui barre la poitrine.
C' est le Général Baron Annet-Antoine Couloumy. Il fut un soldat de Napoléon 1er.
Il débuta sa carrière militaire dans le régiment du Bourbonnais. Puis, il servit dans l' armée du Rhin, dans l' armée de Sambre et Meuse......Il participa deux fois à la campagne d' Italie où il reçut la Croix de la Légion d' Honneur.
Puis, on le retrouva faisant la guerre d' Espagne où il fut créé Baron de l' Empire, en même temps qu' il fut élevé au grade de Colonel-Major du régiment de la Garde Nationale.
Poursuivant sa marche vers la gloire, il devint en mille huit cent treize, Général de brigade et obtint la Croix d' Officier de la Légion d' Honneur, puis devint Commandeur.
Passé dans la Garde Impériale en qualité d' Adjudant-Général, il participa à la bataille de Leipzig où, malheureusement pour lui, il eut une cuisse emportée le seize octobre mille huit cent treize. Fait prisonnier le dix neuf, il mourut de ses blessures le vingt neuf à quarante trois ans.
Le temps était venu de quitter Saint Pantaléon. Un vieux puits était là pour recueillir nos larmes, mais, ingrates que nous sommes, nous n' en avons pas versées.
Un dernier coup d' oeil au viaduc de chemin de fer, et nous voilà parties à la poursuite de nos aventures corréziennes.
A plus tard !!!