Un grand vent est en train de souffler, et les palmiers, face à la fenêtre de mon bureau, sont tout échevelés. En contrepartie le ciel est bleu.
Sur la France aussi souffle un grand vent, mais il n' y a pas de contrepartie.
Mais que se passe t' il dans ce pays devenu fou ? Si je regarde derrière le rideau de fumée, j' ai peur.
Oui, j' ai peur, parce que toutes nos valeurs sont inversées, ou piétinées.
Parce que nous sommes rentrés dans la République des juges, et que c' est le prélude à l' arbitraire. Parce qu' il suffit d' un article dans un journal satirique pour qu' instantanément se déclenche une juridiction exceptionnelle qui semble avoir été créée pour ce genre d' occasion.
Parce que, un peuple prompt à condamner avec une jubilation malsaine, a oublié un des fondements de la justice de ce pays : la présomption d' innocence.
Parce que, avance sur une sorte de voie royale, ouverte et entretenue par des médias qui ont oublié neutralité et impartialité, un jeune Rastignac aux dents de loup et au sourire carnassier, qui dit tout et son contraire dans le seul but de plaire à tout le monde, qui promeut un parti ni droite ni gauche, mais les deux à la fois en une synthèse diabolique, qui anesthésie les foules qui ne réfléchissent plus, et qui, sous le charme de l' hypnotiseur, oublient que ce parti synthétique a déjà existé, en URSS, en Allemagne de l' Est.......et existe encore en Corée du Nord ou au Vénézuela, et que cela s' appelle : la dictature.
Alors oui, j' ai peur, moi qui croyais n' avoir jamais peur de rien. Mais là !!
Quand le peuple devient aveugle et se laisse manipuler dans une sorte de délectation morose !
Quand un président qui a conduit le pays dans un désastre économique et moral, exerce un tel pouvoir de nuisance, et le nie farouchement en ayant le culot monstre de se parer des plumes du parangon de vertu, alors qu' il se vantait il y a guère de tout savoir et de surveiller de près un ancien président qu' il pensait avoir face à lui, quand il pensait encore, avant son éclair de lucidité, qu' il l' affronterait lors de l' élection suprême.
Je vais revisiter Pascal Mourot, le journaliste fondateur de Fil-info-France, celui qui disait, et ne l' a pas oublié : Un journaliste digne de ce nom, ne doit rendre de compte qu' à ses lecteurs.
On ne lui donne guère la parole dans l' étrange lucarne. Bien sûr, il n' est pas trop bien-pensant !
C' est à lui, cependant, que je vais emprunter la pensée du jour. Puisse t' elle réveiller l' esprit critique endormi, et secouer les indifférents qui se vantent de ne pas faire de politique, comme si c' était une gloire, alors que tout est politique, et qu' ils en subissent les effets au lieu d' essayer de l' infléchir.......tant qu' il en est temps !
Je ne sais pas qui est coupable ou pas, mais au nom de quoi irais-je m' élever en procureur en bafouant la présomption d' innocence, et je crois que la seule chose qui compte dans les temps dangereux que nous vivons, ce n' est pas essentiellement l' homme, mais le programme le plus susceptible de faire du bien au pays.
Alors, voici ce que dit Pascal Mourot :
" La propagande gaze nos esprits, comme l'information le libère "