Je n' ai pas trouvé de glacier, et je reprends ma balade.
L'église est très belle, enfin à mon goût, mais malheureusement, comme souvent, je n' ai pas pu entrer.
Dédiée à Saint Gilles, elle est l' agrandissement aux XVème et XVIème siècles, d' une ancienne chapelle du XIIème. Elle fut en partie détruite par un incendie le dix septembre mille cinq cent quatre vingt douze, le jour de l' expulsion des Ligueurs. Ceux-ci avaient lancé plusieurs attaques contre la ville qui avait opté pour le roi de France.
Il y a dans l' église, une statue dite : " Notre-Dame-de-Pitié ", datant du XVIème siècle, sculptée dans un monolithe de bois. Au temps de la Révolution, elle fut jetée pour être brûlée, mais un chapelier, Pierre Evain, l' échangea contre cinq cordes de bois, la cacha, puis la réinstalla dans l' église.
Celle-ci a été classée au titre des monuments historiques en novembre mille neuf cent trente et un.
J' ai quitté la place de l' Eglise par une jolie rue qui semblait pleine de promesses.
Poursuivant mon exploration, je suis tombée en arrêt devant une porte rouge qui avait l' air bien banale, mais dont le linteau portait des inscriptions en trois langues : hébreu, grec et latin.
Je n' ai pas pu savoir l' origine de ces inscriptions dont voici la traduction :
* en hébreu : " J' ai espéré en ta miséricorde, Seigneur ".
* en grec : " Connais-toi toi-même ".
* en latin : " La Terre n'est qu' un lieu de passage ".
Certaines maisons présentent des sculptures qui me rappellent les mascarons bordelais, mais de facture plus grossière; têtes d' homme ou de femme, parfois même d' animaux.
Puis arriva l' heure du retour. Avant de la quitter, Malestroit m' a fait le cadeau d' une superbe maison ancienne, encore enjolivée par une profusion de fleurs.
Ces petites villes que les Bretons nomment " cités de caractère ", valent bien les kilomètres que l' on peut faire pour aller les admirer.
A plus tard !