A Yogyakarta, il existe une vraie ville dans la ville : le Kraton, qui est le centre royal et spirituel de cette cité.
On y trouve le palais du Sultan, où vivent les membres de la famille royale et de nombreux serviteurs. Ici, règnent silence et sérénité, à peine troublés par l' activité feutrée des serviteurs.
Le Kraton a été bâti au XVIIIème siècle sur ordre du Sultan Hamengku Buwono 1er. Son plan a été établi selon les règles de la cosmogonie indo-javanaise.
Au centre de ce Kraton, se trouve le Taman Sari, ce qui signifie :" jardin fleuri ". C' était le lieu de méditation et de détente du Sultan, et celui où venaient s' ébattre les favorites dans un entrelacs de piscines.
Entrons visiter ce Palais des Bains du Sultan.........sans oublier de prendre le ticket d'entrée.
On pénètre alors dans la partie restaurée de ce palais. Ici venaient donc se baigner les favorites, et, de sa tour centrale, le Sultan regardait s' ébattre les jeunes femmes et choisissait celle qui, le soir venu, aurait " l'honneur " de partager sa couche.
Dès que son choix était fait et l' élue désignée, celle-ci passait de l' autre côté de la tour où une autre piscine lui était réservée.
Puis, le Sultan l' accueillait dans une salle où l'on peut encore voir une grande banquette de bois, chauffée par en-dessous.
Ce Taman Sari est un lieu mythique et sacré.
Chaque année, les premiers sultans de Yogyakarta venaient y renouveler leur mariage avec la déesse Nyai Loro Kidul.
Celle-ci est une magnifique déesse sirène vivant dans les profondeurs de l' océan Indien.
Une splendide chevelure verte, parsemée d' algues et de coquillages, enveloppe la partie inférieure serpentine de son corps.
Si sa particularité physique évoque Mélusine, son histoire ressemble plutôt à celle de Cendrillon : une belle-mère, jalouse et malveillante, avait versé du poison dans l' eau de son bain. Ce poison lui avait occasionné une maladie de peau qui lui donnait fort vilaine apparence. Mais, les dieux ont eu pitié d' elle, et elle a été miraculeusement guérie et transformée en sirène.
Selon la légende, un passage secret relierait le palais à la plage de Parangtritis.
La visite étant terminée, on admire la porte de sortie aux volutes sculptées, non sans avoir jeté un dernier regard à l' enfilade des bassins.