De temps en temps, le matin, je vais me reconnecter à la Terre. Alors, je vais me balader pieds nus dans le jardin, (en essayant d' éviter les crottes de Victor le Chien), et échanger mes énergies avec mon pin préféré, en humant avec délice l'odeur revigorante de ses perles de résine.
Nous, les humains du XXIème siècle, avons perdu depuis longtemps déjà, le contact avec la terre. Nos semelles sont isolantes, nous dormons en hauteur, dans des lits qui sont parfois à cadre métallique, nous circulons dans des véhicules qui, eux aussi, sont isolants......Tout cela est'il bon pour la santé ?
La Terre est parcourue par des courants dits telluriques, porteurs d' une énergie qui peut participer, si besoin, au rééquilibrage de celles qui parcourent notre corps.
Le géant Antée, le savait bien, il n' était pas fils de Gaïa pour rien. C' est de la terre qu'il tirait sa force et son énergie. Malheureusement pour lui, lors de son combat avec Héraklès, celui-ci s'aperçut qu'il se relevait plus fort chaque fois qu'il le jetait à terre, aussi l'évita t'il et dès lors put vaincre ce géant.
J'ai toujours aimé marcher pieds nus,( et ne m'en privais pas au grand dam de ma mère quand nous étions en ville), me baigner, grimper aux arbres......Si j' en crois des études récentes, (2013), c'est de là que je tiendrais mon énergie et ma bonne santé.
Des courants circulent de la terre à nous et de nous à la terre. Quand l' équilibre est atteint, nos facultés d'auto réparation sont à leur maximum.
Mais, dans cette balade matinale, quand le soleil sort juste des plis de la nuit, il y a aussi le plaisir des yeux :
* une fleur de magnolia qui n'exhalera son parfum citronné qu'après que le soleil l' aura bien chauffée;
* une fleur de millepertuis qui semble dire ; " ne vous en faites pas, je veille sur votre moral ";
* et les géraniums bleus, à peine réveillés;
* le citronnier est bien arrogant avec ses deux citrons; en ce moment, ils tombent et j' en ai déjà pressé un dans mon verre d'eau matinal.
* sans complexe, les olives les défient, petites mais nombreuses et prometteuses.
* pas fières, les agapanthes bleues se mêlent aux zinnias;
* tandis que la blanche, se croyant d'essence royale, toise carrément les géraniums-lierres;
* et pendant ce temps, modestes dans leur coin, les " artichauts " de ma grand-mère sont inconscients de leur préciosité, car ils sont porteurs de son souvenir et du temps tordu par une guerre impitoyable qui lui avait coûté la vie.
Mais qui sont vraiment ces petites lobélias bleues qui sont venues s'y nicher ?