Ils étaient aussi mes premiers pas aux sports d' hiver. C" était à Barèges dans les Pyrénées, dans les années cinquante.
On m' avait offert un petit appareil photo à mon anniversaire précédent, et je m' en donnais à coeur joie en mitraillant à tout va. Certaines photos ont bien jauni !
Je me souviens que je glissais sur cette pente, ou une autre qui lui ressemblait, quand j' ai réalisais qu' elle devenait de plus en plus raide et que je ne savais pas m' arrêter. Alors j' ai choisi la seule option raisonnable qui se présentait : foncer sur un arbre qui lui, saurait m'arrêter. Du moins, je l' espérais !
D' après ce que j' avais écrit au verso de la photo, cette piste s' appelait " La Laquette ".
Par hasard, j' avais trouvé là un copain qui habitait une maison voisine de la nôtre. Nous ne savions pas que nous allions au même endroit. Nous avons passé une semaine à prendre de vraies gamelles et à faire de la luge n' importe où et n'importe comment. En résumé, à faire les idiots; j' ai toujours été douée pour ça.
Mais j' étais aussi sensible à la beauté sauvage de ces montagnes.
Barèges est située au pied du col du Tourmalet et du pic du Midi de Bigorre. Sa station thermale est ainsi la plus élevée des Pyrénées. Celle-ci est réputée depuis le XVIIème siècle. En ce temps-là il n' y avait pas encore de station de ski, et le village s' appelait tout simplement " Les Bains ". C' est Madame de Maintenon, venue y séjourner avec le jeune duc du Maine pour soigner sa boiterie, qui lui donna le nom de Barèges, qui était celui de toute la vallée.
Cinq ans plus tard, en mille six cent quatre vingt, Louvois vint y soigner une fracture de jambe. A son retour à Versailles, il obtint de Colbert des crédits pour une installation militaire et pour améliorer le confort de la station thermale.
Dans l' histoire de la vallée de Barèges, une période me plait bien, ( il y en a qui ne seront pas contents), c' est le VIIème siècle. En ce temps-là, le peuple de la vallée de Barèges était soumis.......aux femmes. La coutume voulait que les dames soient servies par leurs maris avec les marques du plus grand respect.
Ah ! L' heureux temps !!!!!!
Et puis, il a fallu repartir parce que les vacances de Carnaval se terminaient. Nous redescendions par la route du Tourmalet. Bye Bye ! les montagnes ! Derniers virages, derniers coups d' oeil. A la prochaine fois !!!!