C' est bien un chemin et beaucoup plus large que je ne croyais, mais tout aussi mystérieux.
Où va t' il me conduire ? Au pays des eaux on dirait ! Ici nous sommes à l' extrémité de l' un des trois étangs, peut-être le plus grand, qui se divise là en deux grandes mares.
Quels sont ces échassiers, figés dans l' eau sur leurs longues pattes ?
Voyons ça de plus près !
Que leur est' il arrivé ? Ces oiseaux sont fiers et libres, et les voilà transformés en statues de métal !
Il parait qu' ils se sont moqués d' une vieille femme qui passait, mais, manque de chance, c' était une sorcière. Or, il faut se méfier des sorcières comme de la peste, car, si les fées, aimables par nature, font cadeau de don intéressant, les sorcières jettent des sorts le plus souvent désagréables.
D' un autre côté, est-ce que l' on peut, impunément, se moquer d' une vieille femme ? Bon, je poursuis ma balade.
Oh ! Trois autres impertinents qui se sont faits punir de la même façon !
Attention ! Serait-ce la sorcière que j' aperçois, s' engageant dans un étroit sentier en face ? Je ne me fie pas à ses cheveux blancs.
Ce cygne géant est beaucoup plus sympathique. Il continue de promener les paresseux.
Une pergola s' élève sur une petite presqu'île, on devient romantique dans ce cadre bucolique.
Et revoilà les glycines; elles sont, je crois, les reines de ce parc.
Nulle escalade ne les arrête, et je crois que leur principal souci est de se mirer dans l' eau. je crois les entendre : " Je suis belle Ô mortel !!! "
Mais en me retournant que vois-je ! Cette silhouette figée n' est' elle pas celle d' une vieille femme ? La sorcière a t' elle encore fait des siennes ?
C' est alors que j' apprends, que juste retour des choses, cette silhouette décharnée et toute rouge, signe de sa méchanceté et de sa fureur, n' est autre que la sorcière elle-même. Comment se peut'il ?
Le roi des oiseaux qui passait par là, a vu ses sujets ensorcelés par la méchante vieille. Il lui a demandé de faire preuve de mansuétude et de ranimer les échassiers.
Devant son refus obstiné, il a appelé le Génie des oiseaux, et celui-ci, à son tour, a essayé de la fléchir. Peine perdue !
Alors.....il a puni la sorcière de la même façon qu' elle avait puni les oiseaux.
Je trouve que c' est bien fait pour elle, son inflexibilité n' était que méchanceté, mais.........je quitte ce lieu maudit pour un endroit du parc que j' espère plus riant.
A bientôt !