Dès que parait un rayon de soleil, été comme hiver, où, bien abritée par l' oranger du Mexique, je m' étale pour le boire.
Mais bien sûr, le comble du plaisir est au Printemps et en Eté. Je m' installe contre le mur blanc de la maison qui réfléchit bien la chaleur sur moi, et, c' est la béatitude !
D' abord, le plaisir des yeux, car, en face de moi, il y a ce rosier pompon qui, aujourd'hui est pratiquement fané, mais avant-hier encore il me réjouissait la vue. Restent les surfinias.
Ensuite, les senteurs; la première a été l' odeur citronnée des fleurs de magnolia.
Puis, celle, sucrée et suave, des fleurs du...citronnier.
Et quelquefois, comme hier, un autre petit plaisir m' est offert : un merle vient prendre son bain dans une grande bassine verte que nous lui avons rempli d' eau fraîche. perché sur le bord, il me regarde de côté pour voir si, par vengeance parce que ses frères et lui ont mangé toutes nos fraises, je ne vais pas le chasser.
Plouf ! Zut, je l' ai raté ! Mais il est encore là en train de s' ébouriffer, et il me regarde d' un drôle d' air.
Ne me ferait'il pas confiance ?
Et puis arrive le moment où le soleil est filtré et masqué par les branches d' un pin,
Alors, je vais déménager et rejoindre ma position de repli, où je me laisse à nouveau aller à la béatitude.
Ah ! que j' aime la vie ce formidable cadeau !