Ce dimanche, j' étais là, bien tranquille, en train de bouquiner en attendant l' heure fatidique.
J' étais dehors, il faisait la chaleur que j' aime, un tout petit peu étouffante, dans un air immobile. Et c'est l' absolue immobilité de ce dernier qui a retenu mon attention. Rien ne bougeait, pas le plus petit frisson dans les arbres, aucun chant d' oiseau. Et je me suis faite une réflexion que j' ai traitée d' idiote immédiatement : " et si un orage venait me priver du match ! ".
J' ai pensé ça de la même façon qu' il y a très longtemps, en Algérie, revenant de la plage de Staouéli, j' avais dit : " il y a une lumière de tremblement de terre ". Vous dire si ma phrase de pythonisse d' occasion avait été bien accueillie, mais........trois heures après........il y avait eu un tremblement de terre.
Et voilà qu' à l'heure précise à laquelle le match a commencé, l' orage s'est déchaîné. Tonnerre, vent violent et..........plus d' électricité.
Le ciel était livide,
Les arbres s'agitaient tels des fous furieux,
Et la pluie s' est mise à tomber. Et soudain, devant nos regards incrédules, les grêlons sont arrivés, d' abord petits, puis, de plus en plus gros. On les voyait rebondir sur la table du jardin.
Très vite ils ont colonisés la terrasse.
Devant nous, un rideau opaque, de plus en plus épais.
Et pendant ce temps, le match se déroulait. Deux à un m' avisait mon frère par SMS sur le portable, car le fixe était muet. Devant la maison, le rond-point était blanc......comme neige.
C' était beau et tragique. Implacable, les grêlons hachaient les plantes. De rares fleurs rescapées étaient là, comme des yeux étonnés.
Certains grêlons étaient gros comme des tomates cerises.
Et tout à coup, tout s'est arrêté; les nuages se sont déchirés, des trous bleus sont apparus.
Ils se sont agrandis, et derrière on sentait revenir le soleil;
Les grêlons commençaient à fondre et une brume s' élevait au-dessus d' eux;
C' était fini...........le match aussi. Je voudrais bien savoir quel esprit malfaisant a commandité l' orage à ce moment-là ?