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2018-08-01T17:41:35+02:00

Derrière le rideau de fer 3 - La fin du voyage

Publié par divagations-et-balades

          Nous voilà de retour au Hilton Buda, avec l'espoir de pouvoir téléphoner à notre mère. Mais..........ça recommence : " Et pourquoi voulez-vous téléphoner en France ? "..........La conclusion est évidemment la même : c' est impossible.

          Nous allons donc visiter Pest, et pour cela, il suffit de passer le pont !

Derrière le rideau de fer 3 - La fin du voyage

          Construit de mille huit cent trente neuf à mille huit cent quarante neuf, celui-ci fut, en son temps, le plus grand pont suspendu avec des chaînes. Il s' appelle d' ailleurs : Pont des chaînes. Lors de son inauguration, tous les usagers durent s'acquitter d' un péage.

          Une légende se rattache à ce pont. Deux lions de pierre montent la garde à chaque extrémité, et leur sculpteur, Jànos Marschalko, se suicida en se jetant dans le Danube, croyant avoir oublié de leur sculpter une langue.

          Depuis Buda, on aperçoit le Parlement hongrois au-delà du pont. Il fut inauguré au début du XXème siècle sur la rive orientale du Danube. Deux ailes se distribuent de part et d'autre du dôme central. La façade est néo-gothique mais le plan de sol est, paraît-il, baroque.

          Nous avons arpenté une rue où se trouvaient quelques magasins. J' ai vu une boutique de matériel médical où les rares appareils en vitrine étaient vieillots, poussiéreux. Puis, nous sommes tombées en arrêt devant une vitrine abondamment garnie à la Fauchon : cigarettes de toutes marques, vins de France, caviar, whisky, foies gras français etc....Mais.....dans cette boutique on ne pouvait payer qu' en monnaie étrangère, de préférence marks ou dollars. Pauvres Hongrois qui voyaient ces produits inaccessibles.

          Nous sommes ensuite rentrées dans une boutique de souvenirs, où nous avons pu discuter un moment avec une vendeuse, qui, inquiète, nous disait de faire semblant de ne pas nous décider à choisir, car il était interdit de parler aux étrangers, à fortiori de l' Ouest. Elle nous avait dit que son fils s' était échappé en mille neuf cent cinquante six et qu' elle ne l' avait jamais revu. Il vivait à Genève, et il n'était pas interdit de voyager, mais un passeport coûtait un an de salaire. On mesurait la perversion de ce régime. 

          Nous avons continué notre balade, et sommes arrivées sur une immense place : La place des Héros.

Derrière le rideau de fer 3 - La fin du voyage

          Cette place a été réaménagée en mille huit cent quatre vingt quinze pour célébrer les mille ans de l' arrivée des tribus hongroises dans cette région des Carpathes.

          Elle est surtout connue pour son monument du Millenium : la colonne centrale surmontée d'une statue de l'archange Gabriel. A ses pieds, les statues équestres des chefs des sept tribus.

Derrière le rideau de fer 3 - La fin du voyage

          Dans les quarts de cercles derrière la colonne, se trouvent les statues de neuf rois hongrois et de cinq rois de la famille des Habsbourg, quand la Hongrie faisait partie de l'empire autrichien. Ces derniers avaient été enlevés par les révolutionnaires communistes en mille neuf cent dix neuf, puis rétablis. Quand nous sommes allées à Budapest, ils avaient de nouveau été enlevés par la dictature communiste après la Seconde Guerre Mondiale, et remplacés par des statues de héros hongrois.

          Nous arrivons maintenant à la fin du voyage. Nous allâmes jeter un dernier regard à ce beau Bastion des pêcheurs derrière l'hôtel.

Derrière le rideau de fer 3 - La fin du voyage

          Le lendemain matin, sur le tarmac de l'aéroport, tout prés de notre avion, s'en trouvait un autre en partance pour Kiev. Nous avons fait très attention de ne pas nous tromper.

          Décolage ! Ouf ! Adieu le rideau de fer. C' était vraiment pesant, mais je suis contente d'y être allée et d'avoir vu de mes propres yeux. Et je comprends ces pays qui, pendant des décennies, ont subi la chape de plomb de la dictature communiste, et qui malgré tout, ont réussi à garder leur âme, bien cachée au fond d' eux-mêmes, de ne pas vouloir accepter le diktat européen d' une immigration étrangère qui en serait un dissolvant mortel.

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commentaires
R
Immersion totale sous la chape de plomb communiste. Je comprends vos sueurs froides en apercevant un avion en partance pour Kiev. Tiens, et si vous vous étiez trompées d'avion? :-) Bonne soirée!
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S
Si on s' était trompée d'avion ? Peut-être que je ne serais pas là pour raconter.
A
Super voyage ! Quelle idée de vouloir téléphoner ;-)<br /> Merci pour tes souvenirs et tes photos !Bonne journée Dame du Médoc
Répondre
S
C' était la fête des mères et je t' assure que la nôtre a été soulagée quand on lui a téléphoné d' Orly. On aurait pu inventer les portables plus tôt ! Mais ils auraient sans doute été confisqués.

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