Au bout de cette rue qui traverse l' île complètement, il y a un autre pont à franchir pour arriver dans la ville. Une belle vue sur la basilique s'offre à moi.
Le ciel immensément bleu s'est noyé, et incite les pêcheurs à venir taquiner les poissons de la Loire. Je suis étonnée de la faible profondeur du fleuve à cet endroit.
De l'autre côté du pont, la Loire s' étale paresseusement, louvoyant avec nonchalance entre des îlots blonds et sablonneux.
Face à moi, la ville semble se blottir sous ses toits noirs. C'est bizarre pour qui est habituée au rose orangé des tuiles romaines.
C'est la possibilité de passer à gué le lit de la Loire qui fut sans doute à l'origine de la création de la ville.
Cité monastique aux confins de la Bourgogne, de la Franche-Comté et du Berry, elle est placée sur l'un des itinéraires menant à Saint Jacques de Compostelle.
Au XIIIème siècle, La Charité régnait sur quarante cinq monastères et quatre cents obédiences en France et en Europe.
La cité s'est développé autour d'un prieuré clunisien et de deux églises édifiées par des moines en mille cinquante neuf. Des remparts la protégeaient dont on aperçoit des vestiges au-dessus des toits.
Mais me voilà au bout du pont; une rue le continue qui va me permettre d'aller traquer l'âme de cette ville.
A plus tard !!!!