Quand en mille neuf cent soixante quatorze, mes parents délaissant la grande maison de Bordeaux, firent construire notre maison actuelle, le village n'était déjà plus ainsi :
La laitière ne passait plus avec son cheval blanc,
Le charcutier ne bloquait plus le vieux pont avec sa carriole,
Et le ramassage des déchets se faisait au pas tranquille du cheval qui tirait le tombereau.
Le dimanche, on attelait le cheval pour aller se promener dans les vignes ou dans la forêt.
La vie s'écoulait dans un bonheur tranquille. Les petites filles dansaient les jours de fête;
Et les jeunes filles jouaient dans des concerts.
Et quelques grandes personnes s'adonnaient au plaisir de la chasse à courre.
La vie commença à changer en mille neuf cent vingt huit; le tramway électrique remplaça le vieil omnibus, et dès lors, on put joindre Bordeaux en une heure.
Le café-restaurant du village devint le terminus et en prit le nom.
En mille neuf cent cinquante deux, le maire de Bordeaux, Jacques Chaban-Delmas, supprima le tramway et les bus firent leur apparition.
Le rythme changea.....et nous arrivâmes, en mille neuf cent soixante quatorze.
Et depuis.........à suivre !