A l'heure où ce virus meurtrier accomplit sa chevauchée fantastique autour du monde, où l'on détrousse les infirmières de leurs masques et matériel médical, où de faux gendarmes essaient de nous escroquer en nous verbalisant et tentant de nous faire payer une amende en direct, où les bas instincts de l' Être Humain se réveillent, car ils ne dorment jamais que d'un oeil;
A l'heure où notre liberté de circuler est soumise à un permis et réduite dans un temps qui s'allonge, pourquoi ne pas penser à ce monde dont une entité sournoise et microscopique essaie de nous priver, à la beauté délicate que nous offre le soleil apparaissant dans le ciel matinal après son mystérieux voyage nocturne, et que l'on se croit au premier matin du monde;
A sa splendeur quand, le soir venu, il va plonger dans l'océan, là-bas, derrière les pins et les dunes;
Et à la grandeur sublime de ces arcs-en-ciel jumeaux, qui en vain, depuis sans doute des millénaires, essaient de nous montrer une verticalité de plus en plus ignorée,
Ou qui, par une arche impeccable, voudrait nous enseigner ce qu'est vraiment être relié.
Et que dire de ce désert liquide qui vient lécher nos côtes, cet océan aux couleurs changeantes,
On le croit impassible, et pourtant, il peut entrer en de terribles colères, et quand on le voit noircir à l'horizon, mieux vaut ne pas le défier.
Et ces roses,encore cachées dans un monde primordial mais qui déjà, préparent leur éclosion magique pour nous dire que Oui, si la vie ne vaut rien,
RIEN NE VAUT LA VIE !