Nous assistons à une partie de ping-pong verbal qui frise la polémique au sujet du traitement par la chloroquine entrepris par le Professeur RAOULT à Marseille.
Celui-ci est un virologue qui fait autorité sur le plan international, on ne peut donc le suspecter de rechercher la gloire, par contre, on peut, sans risque je crois, penser qu'il sait ce qu'il fait.
J'ai rouvert mon Vidal.
Oui, l'hydrochloroquine n'est pas un traitement anodin, elle a des effets secondaires non négligeables et connus.
Parmi ceux-ci les plus importants sont :
* les risques au niveau de la rétine
* les risques de neuro-myopathies
* le risque d'un érythème généralisé
* le risque de toxicité hématologique
C'est vrai, ce n'est pas rien MAIS, en médecine il y a ce que l'on appelle : Evaluation du Bénéfice/Risque.
Tous ces risques-là ne sont pas obligatoires, le terme " risque " dit bien ce qu'il veut dire. Par contre, le risque majeur du coronavirus est : La Mort.
Il m'est arrivé de prescrire du " plaquenil " par exemple. Son principe actif est l'hydrochloroquine. Dans ces cas-là je faisais ce que faisaient tous mes confrères, je prenais des précautions.
C'est ce que fait le Professeur RAOULT, et je suis sûre qu'il a aussi évalué le fameux principe du Bénéfice/Risque.
C'est exact que sur le plan méthodologique, le nombre de malades qu'il a traité n'est pas significatif. Mais combien mourraient si on attendait le résultat d'une étude de plusieurs mois minimum et conforme à la règle ?
Nous sommes en guerre a dit le Chef, et dans ces cas-là on ne perd pas de temps pour organiser la défense et prendre les armes que l'on a sous la main et que l'on pense efficace.
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Le Mousquetaire des Mots 28/03/2020 12:16