Cette nuit-là, la lune brillait haut dans un ciel opaque.
Le jardin était silencieux, comme suspendu hors du temps, et un étrange mystère semblait en prendre possession.
C'était l'heure à laquelle les sorcières et les gens du Petit Peuple osaient sortir se promener parmi les fleurs de la nuit.
Une nuit où je m'étais cachée sous des arbustes touffus, à côté d'un hérisson, j'eu soudain la surprise de voir celui-ci se contorsionner et se transformer en ricanant. il était en réalité un gnome qui vivait dans notre jardin et, se camouflait le jour en ce piquant animal.
Comme je m'inquiétais quand même un peu, il me dit d'une voix caverneuse :
* Ne crains rien, aucun mal ne te sera fait car tu m'as sauvé la vie, et je suis heureux d'avoir l'occasion de t'en remercier.
C'est vrai. Il y a quelques jours, alors que la nuit avait déjà pris possession de la Terre, j'avais entendu le chien Oscar aboyer furieusement, il était dans ce fourré en train de malmener un hérisson. J'avais sauvé la pauvre bête de la fureur de mon chien. Ainsi donc, c'était lui !
* Dis-moi comment, dit le gnome, je peux te prouver ma reconnaissance, ce que tu veux tu l'auras.
Alors, je lui demandais de parcourir avec lui le jardin, et de voir les fleurs dans la magie de la nuit.
Et nous avons commencé la promenade enchantée.
Les fleurs étincelaient dans la nuit d'une façon un peu irréelle.
Chaque fleur était la même et pas tout à fait une autre.
Le gnome marchait près de moi, et de temps en temps, soufflait sur une fleur qui, tout-à-coup, se parait d'un éclat surnaturel.
Ce gnome est un vrai magicien, il me semblait me promener dans un rêve.
On a du réveiller les marguerites car elles étaient tout échevelées.
Puis, j'ai du avoir la berlue car, j'ai vu passer l'ombre fantomatique d' Oscar.
Il se dirigeait vers les acanthes, un de ses endroits favoris.
Mes yeux commençaient à papilloter. Nous sommes arrivés dans le coin des reines : les agapanthes et les roses.
Puis, le gnome a voulu me faire un dernier cadeau : une fleur d'arbre de soie qui a éclaté comme le soleil d'un feu d'artifices.
C'est alors, comme je le remerciais du spectacle qu'il m'avait offert, qu'il eut ces mots inouis :
* Tu dois me payer maintenant !
Alors ça !!!!
Mais, je me suis exécutée, et je l'ai payé en pièces d'or de monnaie du pape.
Quand même, quel fourbe !!!!