L'homme dont je vais parler aujourd'hui, et à qui je vais voler une pensée, est tout à fait du genre que j'aime : individualiste, critique, un tantinet subversif et classé irrécupérable par Sartre qui, pour une fois, ne se trompait pas.
Bref, un homme politiquement incorrect et par là, ayant toutes les qualités pour faire un bon journaliste, ce que d'ailleurs il était : Octave Mirbeau.
Il a écrit des chroniques dans plusieurs journaux, passant du journal bonapartiste au monarchique, puis, pendant quatre ans, il fut rédacteur en chef d'un hebdomadaire " Les Grimaces " qui était un peu n'importe quoi, y compris antisémite, ce pourquoi il allait faire son auto-critique dans le journal " La France " un an après la disparition des Grimaces, dont la couverture écarlate convenait bien à son contenu.
Mirbeau excellait à faire grimacer ceux qu'aujourd'hui, nous appelons les élites, en démasquant leurs turpitudes et scandales.
Après cet épisode........grimaçant, il va engager de grands combats éthiques et politiques qui feront de lui un imprécateur et un justicier redouté.
C'est sans doute de cette partie de sa vie que provient la phrase que je livre à la méditation du jour, en espérant que, peut-être, elle sera mise en défaut dans les semaines et mois qui viennent:
" Rien ne sert de leçon à l'électeur, ni les comédies les plus burlesques, ni les plus sinistres tragédies ".
A bientôt !