La fermeture des librairies et la trahison de mon smartphone qui m'a lâchée au mauvais moment, m'empêchant dorénavant d'acheter un livre sur Amazon, entre autres nuisances, j'ai donc revisité ma bibliothèque et relu des livres oubliés depuis de nombreuses années.
Parmi eux, quelques livres d'Amin Maalouf qui est un de mes auteurs favoris et dont j'ai une dizaine d'ouvrages. C'est dans l'un d'entre eux que j'ai trouvé la pensée du jour, et, celle-ci ne pouvait me laisser indifférente, moi qui fut si souvent traitée de folle, et à qui manque toujours la tendresse avec laquelle ce mot était prononcé.
Le Périple de Baldassare est ce livre.
Baldassare, libraire prospère, entraîne ses neveux dans une quête insensée : la recherche d'un manuscrit qui renfermerait le véritable nom de Dieu. Et la connaissance de ce nom, préserverait de l'Apocalypse, car nous sommes en mille six cent soixante cinq, et le temps presse puisque s'annonce inéluctablement cette funeste année mille six cent soixante six, celle de la fin du monde.
Baldassare parcourt le monde connu, y dépense sa fortune, et cette quête est vraiment insensée car........... le temps s'est joué de lui, mille six cent soixante six est passée, l' Apocalypse n'est pas au rendez-vous....ce sera pour une autre fois.
Baldassare était pourtant un lettré et un sage; il avait eu ce manuscrit en main et s'en était défait inconsidérément. Au cours de son périple, il écrivait ses pensées sur des manuscrits qu'il perdait au fur et à mesure.
Et parmi ces pensées, voici donc celle qui m'a particulièrement accrochée, sans doute parce qu'elle mêle sagesse et folie :
" Parmi les ingrédients qui composent la vraie sagesse, on oublie trop souvent la lampée de folie "