Une fois de plus je suis révoltée et...........terriblement déçue et en colère.
ON ABIME LA MEDECINE
Qui ?
LES MEDECINS
Des amis, ayant eu à consulter en sont revenus choqués. D'abord, la carte vitale; très important la carte vitale, puis, les yeux fixés sur l'ordinateur, une ou deux questions posées au patient, une ordonnance et...hop ! Fini !
* Docteur, vous ne me prenez pas la tension ?
* Si vous voulez.
Est-ce caricatural ? Je n'en sais rien, mais j'ai confiance en mes amis. et je ne veux pas généraliser. Mais il y a pire, cette fois c'est mon frère qui doit passer une scintigraphie. Il prend rendez-vous dans une clinique où se pratique ce genre d'examen :
* Une scinti ! Ah oui, le plus tôt possible car il se peut que vous ayez un cancer .........Voyons.......
Déjà anxieux à l'arrivée, mon frère est sorti de là le moral cassé.........." Je pourrais avoir un CANCER !!!!
Mais qu'est-ce qu'on apprend maintenant à la fac de médecine ? Ceux de ma génération y ont appris que la chose à ne surtout pas faire, c'est éteindre par des paroles inconsidérées, la petite flamme d'espérance dont j'ai déjà parlé et grâce à laquelle on aura le courage de tout surmonter et qui aide tellement à la guérison si celle-ci est possible, même si c'est très difficile.
Et qu'est-ce qui autorise ce médecin à parler de cancer sans rien savoir de la personne qui est en face de lui ?
Je sais que les cours de psychologie sont les grands absents des études médicales. Mais n'y a t-il pas un sens psychologique inné que l'on devrait avoir quand on se lance en médecine, même s'il ne devait se réduire qu'au simple respect humain et à un sentiment compassionnel ?
Et que dire de ce médecin disant à un patient sous masque respiratoire, que ses poumons étant fichus à 75%, il allait mourir d'une forme grave de covid ! Ma soeur qui a vu cette séquence était scandalisée.
Nos maîtres, hélas, les derniers vrais cliniciens, nous avaient appris que les patients ont besoin de croire en la guérison pour lutter contre la maladie, et par là, nous avaient appris comment se comporter au chevet d'un patient pour ancrer cette croyance en lui. Parfois, il suffit de rassurer.
Oui, on doit la vérité au patient, mais pour cela, il faut d'abord être sûr de son fait, et ensuite, être sûr de ce qu'il veut entendre. Certains veulent savoir pour se préparer, d'autres refusent avec énergie pour s'accrocher au moindre petit espoir, même si nous savons qu'il est vain.
Cela s'appelle aussi " respecter les patients ".
La médecine n'est pas une science, la médecine est un art et un humanisme.
ARRÊTEZ DE L'ABIMER