Du sable orangé est tombé sur ma voiture. Il vient , dit-on, du Sahara, porté par un intrépide sirocco.
Il ne m'en fallait pas plus pour, qu'aussitôt, ma pensée ne se charge de rêve et dérive vers ces contrées mystérieuses, dont l'immensité sous un ciel infini, m'a toujours fascinée.
Notre première rencontre se situe en mille neuf cent soixante, quelque part dans le sud algérien au-delà de Djelfa et Ghardaïa. Un dromadaire, seul et immobile, en était le gardien du seuil.
Je ne suis jamais retournée en Algérie, mais la nostalgie du désert me prend parfois, alors je le retrouve en Tunisie, au-delà de Douz ou du Djérid, quand, tel une promesse, il se laisse entrevoir entre les palmiers de la dernière oasis.
Alors, délaissant les dernières traces de civilisation, je m'élançais à sa conquête.
Il s'offrait à mes yeux comme un défi.
J'ai vu d'autres déserts, aux Etats-Unis, en Israël.......Mais aucun n'a la magie du Sahara, aucun autre n'offre des oasis aussi luxuriantes qu'inattendues.
Et quel autre sait abreuver aussi généreusement, ces " vaisseaux du désert " qui le parcourent en tous sens.
Alors......merci Sahara de m'envoyer quelques grains de ton sable, alors que je suis si loin de toi maintenant.