Coucou ! C' est moi; You le phoque...........je suis revenu. Oui, j' ai fait une fugue; vous me manquiez trop.
Rappelez-vous ! On jouait ensemble sur vos plages. Elles me manquaient tant ces longues plages dorées, où la marée montante dessine des ilots.
Avec ce sable si doux et si fin sous mon corps,
Et cette eau tiède qui clapotait autour de moi.
Comment ? Ah ! Vous me trouvez grandi et grossi ! mais c' est normal, je suis un ado maintenant........J' ai trois ans.
Mais si, je vous assure, c' est bien moi ! D' ailleurs, regardez ma bague, oui, celle que vous m' aviez offerte, numéro 149. Et puis regardez mon pelage, vous savez bien qu' il est aux phoques ce que l' empreinte digitale est à l' homme !
Ah ! Enfin ! Vous me reconnaissez !
Bref ! je m' ennuyais. Bien sûr il y avait d' autres phoques là où vous m' aviez envoyé, mais, décidément, je préfère les humains. Ils savent davantage de choses. Et puis ces phoques vivent dans des eaux grises et froides, et j' avais la nostalgie de l' eau verte bordée d' écume blanche; alors, je me suis échappé, et me revoilà dans le monde de couleurs.
Je leur disais, là-haut, dans le nord, comme c' était beau quand l' eau scintillait dans le soleil.
Ils ne me croyaient pas trop, alors, je leur ai proposé de venir avec moi, mais ils n' ont pas osé affronter le voyage. Des poules mouillées !
Enfin, me voilà ! Je suis revenu et je compte bien rester ici, me prélasser au soleil, jouer avec les baigneurs.........Il ne faudra pas avoir peur, vous savez bien que je vous aime et ne suis pas méchant.
Bon, d' accord, je pèse maintenant cent trente kilos et mesure plus d' un mètre cinquante, alors il faudra faire attention, et si je vous mords, je ne le ferai pas exprès, ce sera uniquement à cause de la joie d' être avec vous, et de l' ardeur au jeu.
Ah ! Je voudrais tant que vous m' aimiez comme je vous aime !!!
(Pour revoir mon enfance : tapez " You le Phoque " dans recherche)