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Ce matin, profitant de ma liberté du jour, nous sommes allées, ma soeur et moi, amener Victor le Chien chez son coiffeur. Pendant qu' il commençait à rouspéter, nous sommes allées dans le parc de Bourran, que je vous avais fait visiter en janvier. Les arbres de Bourran
Attirées par les étangs, nous en avons admiré le chatoiement et les couleurs.
Tantôt lac d' argent, transpercé par les gouttes d' un jet d' eau voisin,
il est comme un miroir de sorcière, où se brise le reflet du canard, et se farde du rose tendre emprunté à quelques fleurs coquettes qui s' y penchent pour s' y mirer.
Plus près des rives, il devient d' émeraude, mêlant des verts profonds et mystérieux, à d' autres, plus légers.
Excédé par mes clic-clacs, un canard, qui devait dormir dans le coin, s' en va vers la rive espérant y trouver la tranquillité sous les herbes et les fleurs.
Bon, j' ai compris, je m' en vais plus loin. Ici, un de ses congénères vogue calmement sur une eau de rêve bleu.
Là, une dame-cane, immobile sur une eau pastellisée, regarde sévèrement son caneton qui n' a pas l' air de vouloir se lancer vers le large.
Mais, on se fâche, on dirait ! Quel petit poltron ! Même l' eau devient verte de dépit. " Eh quoi ! Ne suis-je pas assez belle pour lui donner envie de voguer sur mon dos ? ".
Des petites rides de colère commencent à strier sa surface; papa canard vient en renfort. laissons-les ! Je ne veux pas être au milieu d' une scène de famille !
A plus tard !!!