L' atmosphère de chaude devient lourde. Tout ça va nous amener un orage. Nous quittons la plage et redescendons la rue. Le ciel est encore bleu, mais l' océan se plombe un peu.
Un coup d' oeil sur le kiosque.
Devant le café, une belle robe mauve; serait-ce Valentine ? Le ciel commence à se laisser envahir de nuages encore blancs.
Une effrontée est en train de boire, toute seule à la terrasse d' un bar.
Y aurait' il un léger vent de révolte chez les femmes ? Vous allez voir qu' un jour, elles vont demander le droit de vote ! On aura tout vu !!!
Le ciel devient de plus en plus laiteux.
Deux chanteurs de rue entonnent leur goualante. Elle parle d' amour tragique.
Le réalisme est parfois un peu triste. Mais un autre écho nous parvient. Nous allons à sa rencontre en suivant une dame pressée, vêtue d' une ébouriffante robe.
Nous trouvons un groupe en train de chanter; des passants se sont joints à lui, et, emportés par l' ambiance, nous voilà nous aussi en train de jouer les chanteurs des rues.
Une pale copie de Bécassine s' applique aussi de tout son coeur.
Avant d' être aphones, nous repartons. Devant une boutique, deux époques côte à côte : la Belle et celle des Années Folles. Encore une égarée !
Oh ! J' ai reçu une goutte. Nous allons nous mettre à l' abri dans une librairie; c' est un peu inconscient, car ces lieux sont toujours dangereux pour le porte-monnaie. Le ciel est bleu d' un côté et gris de l' autre.
Au coin d' une rue, nous sommes nez à nez avec deux fées, la mère et la fille sans doute. Une symphonie en rose et blanc.
Tiens ! A nouveau Valentine. Elle a l' air en colère ! Personne n' a chanté sa chanson ?
Mais voici la librairie ! Il pleut un peu; presque rien, et il fait soleil en même temps; mais rentrons quand même.
Nous reviendrons dans un moment !