Ce matin, le ciel, couleur d' opale, laissait présager un jour lumineux;
Et je n' en ai plus douté quand je l' ai vu se nimber d' or rose.
Même si, je sais bien que dans nos régions atlantiques, tout peut changer très vite, ce ciel me paraissait, malgré tout, me donner des assurances de beau temps. D' ailleurs, notre station météo personnelle et le baromètre marin que nous avons, étaient d' accord pour nous promettre soleil et douceur.
Les occupations matinales ne m' ont pas laisser le temps d' aller faire un tour de jardin, mais, j' y suis allée il y a quelques minutes.
Je suis allée faire le recensement des derniers cadeaux de l' été, et, peut-être, des premiers dons de l' automne.
Ils étaient tous là. D' abord, fidèle entre les fidèles, l' oranger du Mexique, nous offrant sa quatrième floraison de l' année;
Et ce n' est pas ce vieux retraité de Philibert le résinier qui s' en plaindrait, lui qui se la coule douce au milieu des fleurs parfumées. Philibert le résinier
Un petit coup d' oeil en l' air, pour voir si le ciel tient sa promesse,
Mais oui, il a même mis un effilochage de nuages blancs pour faire, coquettement, ressortir son azur.
Tiens ! je ne sais pas pourquoi, je pense tout à coup que j' ai perdu ma brosse à cheveux !
Continuons notre " randonnée exploratrice ".
Mademoiselle Capucine est encore là.
Et, ma parole ! drague les dipladénias qui en sont rouges de honte,
tandis qu' à côté, d' autres sont blancs de jalousie et de rage.
Les bégonias, qui, à leur habitude, voient tout, cancanent et ricanent.
L' été nous gâte encore, en nous offrant une belle rose panachée,
Un dahlia fou, vêtu de guenilles,
Et même une fleur d' aubergine.
Mais, est-elle bien de l' été, celle-ci ?
Et l' automne, que nous offre t' il ? Il faut dire qu' il vient d' arriver, alors, il n' a pas encore défait tous ses bagages.
Je crois que son premier cadeau est la rosée du matin, qui accroche des perles d' eau aux branches des rosiers.
Puis, une ou deux ultimes framboises, avant que les arbouses ne prennent le relai.
Et, enfin, l' incomparable et éclatante métamorphose du feuillage, l' alchimie magique qui transmute le vert des feuilles en rouge rutilant.
Ce sont les premières; tous les arbres sont encore verts. L' été aime traîner chez nous et ne cède pas facilement sa place.
Un petit bouton de rose en est le symbole.
Non, l' été n' est pas fini, n' en déplaise au calendrier. Et j' espère que cette année encore, nous aurons une belle et douce arrière-saison.
C' est le clin d'oeil prometteur du bouton de rose.