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Pendant les périodes où l' inclémence du temps leur rend difficile toute nourriture, nous prenons les oiseaux en charge, et leur distribuons ce qu' il faut pour qu' il puisse traverser la mauvaise saison sans encombres.
Le printemps et l' été venus, nous avons la surprise de voir pousser dans notre jardin, des fleurs et des plantes que nous n' y avons pas plantées. Nous pensons que ce sont les cadeaux de remerciement des oiseaux.
Faisons un petit inventaire de ces cadeaux, certains nés cette année, les autres de la ou des années précédentes.
Les pieds d' alouette, à la fleur si élégante,
des sortes de campanules, au teint délicat, rosé ou violacé,
et, parmi elles, des fleurs blanches, un peu ébourriffées, qui sont, parait' il, de la famille des trèfles.
Il y a même des cadeaux gourmands : des fraises des bois, si timidement étalées sous les roseaux, que c' est presque miracle de les avoir débusquées.
A la crème, elles sont bien meilleures que le sanglier.Le retour du Gaulois
Et, attention suprême, l' arbre à confiture. Il n' est pas encore bien grand, mais il offre des mirabelles charnues et juteuses en quantité. Déjà, l' an dernier, nous avions pu faire quelques pots.
Qui dit que les animaux n' ont pas d' âme ? Et les plantes ? Nous avons des pins dans le jardin; de temps en temps, une grosse pigne tombe, mais jamais une seule est tombée sur une de nos têtes. Nous les ramassons, elles sont souveraines pour allumer nos feux de cheminée. Peut-être nous sont ' elles offertes pour cela !
En somme, nous avons les cadeaux pour le plaisir des yeux, pour la gourmandise et pour le confort.
Tout cela mérite bien que l' on dise : MERCI.