Dans la vie, tout ne va pas toujours bien, et, quelquefois, elle peut se montrer froidement cruelle. Dans ces cas-là, il arrive que l' on ne se sente pas très bien dans sa peau, comme si, soudain, elle ne nous allait plus, un peu comme un vêtement rétréci après une lessive trop chaude.
Pourtant, on éprouve une impression étrange, indéfinissable croit' on, mais Giraudoux et Bunuel nous donnent une explication : " cela s' appelle l' aurore ". Chaque matin, le jour se lève, et avec lui, l' espoir.
Ce matin, levant les yeux du livre où je suivais François Villon à Jérusalem, et lançant un regard oblique vers la porte-fenêtre de la salle à manger, je vis cette splendeur maintes fois photographiée, du ciel teint en rose et orangé par le soleil levant. Mais, comment résister ? Je sautais sur mon appareil photos.
Comment la nature s' y prend' elle pour qu' un évènement qui se reproduit au quotidien depuis des millénaires, soit toujours le même et jamais pareil à la fois.
Comment ne pas se dire, devant ce spectacle toujours renouvelé, que rien n' est jamais fini, et qu' en toute chose brille une étincelle nommée " espérance ", que le bleu du ciel finit toujours par réapparaître.
Que, même si un incendie semble nous ravager, comme il parait consumer le ciel, des branches toujours vertes sont là, pour exprimer que la vie continue.
Et que, même si le ciel est encore gris, le soleil finira toujours par triompher des nuages.
Et que l' on peut dire de ce prozac naturel :
" CELA S' APPELLE L' AURORE "