voyage cambodge
Quand on entre dans le Grand Théâtre, on se trouve dans un large vestibule, et face à l' escalier en " Y " qui permet d' accéder à l' étage.
Restons un peu dans ce vestibule. Il est orné de seize colonnes doriques,
qui sont faites de deux calcaires différents : l' un, plus foncé, est plus solide à la base, l' autre, de calcaire blanc pour donner une impression de clarté au niveau des yeux.
Ces colonnes soutiennent une voûte plate, à caissons et rosaces.
A gauche, on peut voir une statue en pied qui représente Victor LOUIS, l' architecte qui a conçu ce monument.
Petit détail amusant : ce n' est Victor LOUIS qu' officiellement. En réalité, cet homme statufié représente l' architecte, car, celui-ci, petit et bedonnant, ne voulait pas laisser à la postérité une silhouette avec aussi peu de prestance.
Des arcades, au nombre de cinq, permettent l' accès à ce vaste escalier. Outre sa fonction naturelle d' accession à l' étage, il avait aussi la fonction notable de mettre en scène l' aristocratie, qui se devait d' être vue. Le peuple se massait en haut des deux branches de l' escalier pour admirer les belles robes et les beaux habits.
Un peu moins de cent ans plus tard, Garnier viendra à Bordeaux et s' inspirera de cet escalier pour dessiner celui de l' opéra de Paris.
Cet escalier se divise devant la porte monumentale conduisant aux premières loges. Elle est flanquée de deux cariatides, Thalie et Melpomène, sculptées par Berruer, déjà sculpteur des muses et déesses de l' extérieur.
Sur cette porte, on peut voir les trois croissants entrelacés, emblème du Port de la Lune, autre nom de Bordeaux.
Au-dessus, on voit les armes de Bordeaux, où l' on reconnait le léopard des rois d' Angleterre, qui régnèrent sur l' Aquitaine grâce au mariage d' Aliénor avec Henri Plantagenêt.
C' est sur cet escalier que l' on trouve de discrets symboles maçonniques, en hommage à ceux qui suppléèrent la carence royale pour financer ce théâtre.
D' abord, des sortes de vertèbres figurant une colonne vertébrale, symbole de rigueur,
puis, des feuilles de chélidoine, plante considérée comme magique depuis les temps les plus reculés, et par les alchimistes qui lui accordaient grande importance dans leur recherche de la pierre philosophale. Enfin l' équerre, réalisant une sorte de svastika dextrogyre bénéfique, à ne pas confondre avec la svastika noire de Hitler.
Toute cette partie se trouve éclairée par un occulus géant, au sommet d' un dôme, que des " nervures " sculptées, s' infléchissant vers le sommet semblent faire paraître encore plus haut.
Les deux branches de l' escalier aboutissent à des salles ouvertes permettant l' accès aux différents foyers, salles de concert et aux loges des premiers balcons.
Seule, une salle nous sera ouverte, les autres étant occupées par des répétitions.
Cette salle porte le nom de Gérard Boireau qui fut directeur du Grand Théâtre pendant de nombreuses années, jusqu' à sa disparition en deux mille quatre.
Cette salle est une autre splendeur de ce théâtre, dans laquelle je vous convierai demain.
nath p 22/03/2013 20:43
kas 22/03/2013 17:52
lilou-52 22/03/2013 14:16